Jeudi 25 novembre, notre Président s’est rendu en Allier. Il a visité à Isserpent une exploitation agricole avant de présider dans le complexe sportif de Mayet-de-montagne une table ronde sur le thème Agriculture et Ruralité. Un examen attentif de la presse régionale ne m’a pas permis de déterminer si l’avion présidentiel s’était posé à Clermont-Ferrand ou à Vichy-Charmeil mais il est certain que ce déplacement a été réalisé en avion et, pour les transferts locaux, en hélicoptère.
Même si notre souverain jouit de l’affection bienveillante de ses sujets, on ne peut écarter un risque d’attentat, surtout de la part de l’un des terroristes qui hantent notre territoire. Il est donc tout à fait normal que ce voyage ait emprunté la voie aérienne, la plus aisée à sécuriser. Par contre, ce qui l’est moins, c’est que, si l’on en croit Le Canard enchaîné du 1° décembre, Nicolas Sarkozy aurait utilisé pour ce déplacement le tout nouvel Airbus A330 présidentiel. Si l’on conçoit que pour de longs trajets, un grand confort permettant le repos ou le travail soit nécessaire, utiliser un tel avion pour un vol d’une durée inférieure à une heure constitue un gaspillage scandaleux.
Oserai-je signaler à notre Président que les ingénieurs et financiers qui décrochent les contrats dont il a une fâcheuse tendance à s’attribuer la signature, voyagent plutôt en classe affaires, quand ce n’est pas en classe touriste ou bien sur des compagnies à bas coût ?
Mais ce n’est pas tout. Il aurait fallu acheminer par la route vers l’aéroport honoré de la visite d’un prince si économe un engin apte à pousser un avion de ce gabarit, une passerelle également adaptée à cet appareil et une grue pour manipuler ces outils. Au fait, qui donc a déclaré à Tours, le 10 avril 2007, ceci : « être Président de la République tel que je le conçois, c'est une ascèse, c'est l'oubli de soi, de son bonheur personnel, de ses sentiments, de ses intérêts pour ne plus avoir en tête que le bonheur des Français, le prestige de la France, la grandeur de l'État et le bien commun.
Il ne faut pas être candidat à la Présidence de la République française si l'on ne veut rien donner de soi-même, si l'on ne veut rien sacrifier, si l'on ne cherche que son bonheur et la réussite sociale.
Il ne faut pas être candidat à la Présidence de la République si l'on n'est pas prêt à s'imposer davantage de devoirs que les autres. Parce qu'un Président de la République c'est quelqu'un qui n'a pas plus de droits, plus de privilèges et moins de devoirs. Mais quelqu'un qui au contraire a moins de droits, moins de privilèges que quiconque et plus de devoirs.
Il ne faut pas être candidat à la Présidence de la République si l'on ne se sent pas capable de donner l'exemple et de s'imposer à soi-même les sacrifices que l'on demande aux autres. »?
Assez, c’en est trop, l’émotion me submerge, je sens des larmes perler à mes paupières. A propos, vous l’avez deviné, et sa conduite le confirme chaque jour davantage, l’auteur de ces nobles paroles, d’avant la crise et d'avant la faillite, c’est lui, Sarko d’Air Sarko.