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Je suis le « Jedi » des twits : engagez-moi !

Publié le 08 décembre 2010 par Juanluco

Jedi
Qu’est-ce qui différencie un bon marketeur d’un mauvais ? L’accumulation d’outils en tous genres et d’acronymes savants ne doit pas vous écarter des vrais choix en matière de marketing, particulièrement pour le marketing social.

Ainsi, si vous devez faire appel à l’un d’entre eux, restez vigilants sur les arguments utilisés pour valoriser ces métiers : les gourous des médias sociaux ne sont pas ceux qui accumulent les twits ou qui parcourent les outils sociaux à longueur de journée. Dans le marketing social plus qu’ailleurs, les outils doivent rester au service de la stratégie.

Voici un petit tour d’horizon des coups de bluff auxquels vous serez peut-être soumis, dans votre quête du jedi social des temps modernes !

Mettons que vous n’ayez encore pas approché le marketing social et que vous vous demandiez ce qu’il pourrait vous apporter et surtout qui pourrait vous engager sur ce terrain. Voici 6 affirmations ou comportements douteux, si vous êtes confronté à votre futur expert social.

3 affirmations douteuses

1. « Je suis expert en réseaux sociaux »

Il n’y a pas plus d’expert en réseaux sociaux que d’expert en outils de veille. A la vitesse à laquelle les technologies, les pratiques et les stratégies évoluent, l’expertise ne s’acquiert que dans le labeur et la collaboration avec les créatifs, qui seuls offriront à toute opération sociale son caractère viral : un bon buzz, c’est avant tout une bonne histoire

« La seule chose que je sais, c’est que je ne sais rien » serait une phrase plus honnête et surtout plus proche de la réalité toujours en mouvement pour des pratiques en devenir. Pensez que le premier réseau social mondial a engrangé 500 millions d’utilisateurs en 5 ans, c’est vous dire les courbes de progression…

2. « J’ai un maximum de followers« 

Le volume de suiveurs n’atteste en rien de la qualité ni du taux d’écoute d’un micro-blogueur. Les plus grand sites de buzz en font leur commerce, mais ils ne reflètent en rien la relation qu’une marque peut tisser avec ses consommateurs. Bien au contraire, l’affinité d’un public avec ses internautes se construit dans la durée et mis à part certaines marques star (Starbucks, Coca ou Doritos) qui ont construit leur stratégie sur les médias sociaux, ne vous attendez pas à bénéficier de ses followers parce que vous l’engagez.

Par ailleurs, il existe certains moyens d’accumuler de l’audience à moindre frais, simplement en retweetant des sources de qualité sans les nommer. Le plagiat est une pratique en plein essor…

3. « Je suis un millenial, je suis né avec les réseaux sociaux »

Oui effectivement, les API se sont rapidement développées, ce qui facilite la viralisation des contenus. Mais l’un des fondements d’internet a toujours été le partage (de données – les serveurs en FTP -, d’avis – les forums d’utilisateurs – ou les chatrooms).

Avant d’être « sociaux », les réseaux étaient « nouveaux », organisés en « hubs » ou en « forums d’utilisateurs », accessibles par tous à tout moment. Facebook a réalisé un mash up confortable pour les internautes car il leur permet d’agréger photos, videos, messages courts et depuis peu les conversations par mail. La facilité offerte par blogger ou les skyblogs a élargi l’ouverture d’espaces de paroles aux non initiés et c’est tant mieux. Mais rien qui ne requière une expertise quelconque cependant …

3 comportements qui sonnent faux

1. Peu d’activité sur les réseaux sociaux

L’un des principes des réseaux sociaux est la participation active. Si votre interlocuteur ne participe pas lui-même dans cette activité, il y a peu de chances qu’il soit lui-même moteur pour votre compte…

L’éventail des réseaux est tel qu’il est impossible d’intervenir partout. Par ailleurs, certains réseaux s’adressent par nature à es communautés verticales, bien souvent en dehors de votre métier, ce qui en réduit l’intérêt pour votre marque.

Ne cherchez donc pas quelqu’un avec une connaissance importante, ici, c’est bien l’action et l’engagement qui priment.

2. Une tendance à retweeter et à diriger sur ses propres espaces

Dans un univers où tout est accessible en permanence, il est tentant de privilégier ses propres productions et d’utiliser les réseaux sociaux dans le but d’améliorer ses propres performances SEO. Le propre d’un bon community manager est certes d’assure la promotion d’une marque lorsqu’il travaille, mais certainement pas de valoriser ses propres productions.

3. Une absence de prise en compte du ROI

Les médias sont sociaux par essence, mais leur usage répond à une logique le plus souvent économique. Créer un lien, favoriser les échanges, travailler sur l’image d’une marque sont des actions qui ont pour but ultime d’augmenter les ventes. Même s’il n’est pas prouvé qu’un avis positif conduit à un achat, il est bon d’établir des statistiques et de suivre un travail sur le long terme en utilisant des données formelles et comparables.

Votre question « Comment allons-nous mesurer les impacts de vos actions » ne doit donc pas rester lettre morte, car elle déterminera à terme le niveau de salaire de votre expert…

Bon, vous êtes tentés par le profil de votre interlocuteur, mais vous hésitez encore. Voici une dernière question sur laquelle vous devriez avoir des réponses fournies : « Citez 3 opérations qui vous ont semblé particulièrement réussies ». Les langues vont alors se délier et le discours vous séduira … ou non !

Voici le slideshare qui m’a inspiré pour cet article (en anglais)


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