De nouvelles mesures pour les séniors créateurs d'entreprises ?

Publié le 07 décembre 2010 par Rozennlefeuvre @aladom

D'après un sondage CSA, la création d'entreprise offre un très bon exutoire au séniors (+ de 50 ans) actifs. Face aux difficultés que ces derniers peuvent rencontrer pour obtenir des aides financières, l'APCE propose de nouvelles mesures.

La création d'entreprise par les séniors est percue favorablement

Que ce soit pour faire évoluer sa carrière, ou en réponse à un contexte général difficile, les français jugent positivement ces créations. Ainsi, 36 % des français interrogés se disent prêts à envisager la création d'une entreprise après l'âge de 50 ans. Parmi les séniors interrogés, 17 % seraient prêt à se lancer dans l'entrepreneuriat.

Les points mis en évidence par le sondage

Réalisé à l'échelle nationale auprès de 1212 personnes dont 323 seniors, salariés ou à la recherche d'un emploi, le sondage a permis de mettre en évidence les raisons et problèmes rencontrés par les séniors pour monter leur propre entreprise.

Pourquoi créer son entreprise après 50 ans?

Plusieurs raisons sont évoquées dans le sondage :

  • augmenter ses revenus ;
  • pour un épanouissement personnel;
  • une évolution positive de carrière;
  • choisir le moment de son départ à la retraite;
  • rebondir après un licenciement ou créer son propre emploi suite au chômage.

Les facilités et limites à ces créations

S'ils peuvent justifier d'un réseau professionnel conséquent et déjà établi, ainsi que d'une réelle expérience, les séniors ont beaucoup plus de mal à présenter des garanties financières. Il est en effet, beaucoup plus difficile pour les plus de 50 ans d'obtenir des prêts et garanties auprès des banques et assurances.

L'APCE au secours des séniors volontaires

Face à ce constat, l'Agence pour la Création d'Entreprises (APCE) a formulé 4 propositions pour diminuer ces obstacles :

  • augmenter la garantie des prêts bancaires souscrits, de 70 % à 80 %, via une augmentation de la quotité de garantie d'Oséo ;
  • ouvrir l'accès aux assurances complémentaires à ceux qui présentent ou ont présenté un problème de santé sérieux par le biais des conventions Aeras ;
  • instaurer une exonération de cotisations sociales d'une durée d'un an ;
  • renforcer l'information sur le cumul retraite/création.

Pour le directeur général de l'APCE, Philippe Mathot, les seniors "représentent une véritable richesse" et une "mine de compétences", il est donc "pertinent" de lancer ce débat "une fois la période de tensions politiques autour des retraites passée".