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Promis, juré, craché... l’heure n’est pas à parler du congrès socialiste de la rénovation en marche… bon si il ne s’appelle pas comme ça… on devrait sémantiquement s’en approcher… Manifestement… si les militants vontt une fois encore, une fois de plus, être les grands oubliés de ce processus… il ne faut pas s’inquiéter, on enverra comme d’habitude les pavés à lire ; on demandera les contributions des militants… pour chauffer le poêle… ça n’a jamais servi à autre chose… bref on fera un bien bel exemple de démocratie pyramidale… seule chose que ce foutu parti arrive à faire. Donc, pour l’instant, là n’est pas la question puisque l’important est de faire du PS, le premier parti de l’opposition à Nicolas Sarkozy et François Fillon… sauf pour certains dirigeants… bien entendu… qui eux se réunissent sous les lambris dorés du Sénat… A lire le compte-rendu de cette sauterie entre fabiusiens, Aubriistes, strausskahniens… Montebourgeois… on a un peu le sentiment de voire se former une sorte de conjuration anti-Royal… mais manifestement… un autre visé se dessine en la personne de Bertrand Delanoë. Ici, je dois faire un vibrant mea-culpa… il y a quelques mois, j’avais annoncé ce mariage de la carpe et du lapin… pour faire en sorte de barrer la route coûte que coûte à Ségolène Royal… Arrfff… presque bon… j’avais oublié la mue du jeune lion en vieil éléphant… et également de mettre le maire de Paris dans le collimateur de nos « sympathiques » conjurés. Et loin de nous l’idée de penser comme Benoit Hamon le fait remarquer lors de cette réunion «qu’il ne faut pas que nous apparaissions comme un front du refus contre Bertrand Delanoë ou Ségolène Royal »… trop tard c’est dit… merci pour tant de franchise dans le motif de cette joyeuse réunion autour d’une galette frangipane… Le truc important qui ressort c’est surtout la volonté de ne pas se retrouver avec un candidat à la présidentielle dès 2008… oui… il faut des primaires en 2010… comme ça… on se laisse le temps de ne pas trop cicatriser les aigreurs et les blessures inhérentes à un tel processus… et tout compte fait d’aborder les présidentielles de 2012… dans de mauvaises conditions… bref… faire un nouveau remake de 2007. Moi, il faudra juste qu’on m’explique, à partir du moment où la gauche dans son ensemble ne veut pas recourir à des primaires à l’italienne, pourquoi le PS ne peut désigner son candidat dès cet automne. Jusqu’à preuve du contraire, la LCR, le MoDem, le PC dans une moindre mesure et Lutte Ouvrière avaient et ont leur candidat désigné bien en amont. Allez, je vais vous laisser sur cette réflexion de Martine Aubry « on ne va pas s'appeler les rénovateurs ou je ne sais quoi, on a vu trop souvent des groupes comme ça qui se donnaient un nom et ne duraient pas six mois »… ouais et puis il n’y pas beaucoup de jeunes perdreaux dans ce rassemblement…