C'est tout un contraste qui se présente devant ces deux photos et qui répond à la notion soit de tourisme avec paysage enchanteur soit de mission de travail avec - en pleine " brousse" - les charmes de l'hôtelerie locale très mal adaptée au confort occidental ou ne répondant que très peu à nos normes. Je me souviens de ce voyage où seule ma chambre n'était pas équipée de climatisation avec pour seul façon de se soustraire à la chaleur étouffante ( 35 degrés toute la nuit ) l'utilisation d'un déglingué ventilo aux ailettes si bien sonorisées quil aurait pu être l'instrument majeur d'une symphonie expérimentale soit de John Cage, soit de P. Henry! La salle de bain dont la prise de vue choisie met hors champ les cadavres de quelques insectes locaux bien nantis en mandibules acérées ou pattes crochues! - un carrelage d'insectes bien craquants sous les pieds distraits d'un résident harrassé de fatigue, de chaleur et de lutte contre les affriolentes et croustillantes bestioles au sein d'une chambre crasseuse et sous le halo d'une lampe blafarde pour rassurer les angoisses ou profiter d'un rai lumineux pour lire le bouquin emporté de Jacques Généreux. Une situation non envisagée lors de son emprunt à la médiathèque! Voilà pour le tourisme et ma situation unique durant les trois nuitée à Koungheul qui ont su tirer mes traits. Malgré cela mon enthousiasme et ma lucidité ont été décuplés par ce pays attachant.
michel tabanou 2010