"Le gouvernement espagnol est respectueux de l'indépendance de la Banque centrale européenne (BCE). L'institution a démontré qu'elle savait comment réagir, et nous sommes certains que cela continuera. La plus grande contribution de la Banque centrale ces deux années de crise économique a été d'apporter au système financier des facilités de liquidités. Les banques espagnoles ont pu en bénéficier jusqu'à 130 milliards d'euros. A ce jour, elles en ont usé seulement 75 milliards d'euros.
(…) Nous ne ferons pas appel au mécanisme international d’aide financière. La Grèce a pâti d'un déséquilibre important de ses comptes publics pas uniquement dû à la crise. Entre 2006 et 2008, l'Espagne a dégagé des excédents budgétaires. En Irlande, les difficultés relèvent du système bancaire. Quelque 95 % des banques espagnoles ont passé les "stress tests" de la BCE, contre 50 % en Irlande. Notre industrie financière a nécessité des fonds propres additionnels équivalents à 1,1 % du Produit intérieur brut (PIB), contre un pourcentage supérieur à 20 % du PIB irlandais pour les banques de ce pays. Par ailleurs, il est important de souligner que l’Espagne a participé, à hauteur de notre quote-part réglementaire - 12,48 % -, à la garantie de capitaux levés pour l’Irlande via le fonds européen de stabilité financière" a déclaré Elena Salgado, la ministre de l'Economie et vice-présidente du gouvernement espagnol dans une interview accordée aux Échos.