Parole de sultan

Publié le 08 décembre 2010 par Evademarseille
Savez vous comment les habitants des Comores ont jadis choisi leur chef ? Ce n'était pas l'homme le plus fort ou le plus musclé, ni celui qui était rompu à toutes les techniques de combat ou qui maniait les armes avec dextérité. Non, élu fut celui qui maniait brillamment l'art de la parole!
Nyandu, s'appelle ce chant exaltant les exploits et la témérité du futur chef lors de la cérémonie de passation de pouvoirs et il est connu depuis le 15e siècle. Le nyandu est un chant déclamé - qui pourrait faire penser au slam actuel - entrecoupé de choeurs et proféré par un guerrier, qui devait être aussi bûcheron. Son style poétique exprime l'enthousiasme des guerriers et leur acharnement, des exploits légendaires et l'évocation des ancêtres et se compose d'une succession de dialogues entre le postulant et les autres guerriers mais aussi avec sa mère.
La littérature orale des Comores est riche d'extraordinaires épopées et des textes d'une grande beauté musicale.
Un "duel poétique" entre l'écrivain et conteur Salim Hatubou et l'auteur et compositeur Ahamada Smis se déroulera au Toursky et permettra d'apprendre plus sur les "Mahadisi ya mwando ou Discussions premières - Comores: du nyandou au slam".





: Théâtre Toursky, 16 passage Léo Ferré, 13003quand: jeudi 9 décembre à 20hEntrée libre sur réservation (colomberecords@gmail.com / 04.91.76.57.88 ou 06.18.43.37.13)