- que la diplomatie sert à quelque chose. Si on se demandait à quoi elle servait, on a là une belle réponse : elle informe le pouvoir et de manière le plus souvent intelligente,
- que les diplomates américains travaillent et sont souvent aussi subtils que les meilleurs journalistes et bloggers,
- que les dirigeants américains que l'on accuse si souvent de provincialisme sont, en réalité, très bien informés de ce qui se passe à l'extérieur,
- que les puissances, toutes, les plus petites comme les plus grandes, n'hésitent pas à manipuler une Amérique qui n'a pas la liberté sur la scène internationale que l'on dit,
- que Barack Obama est un réaliste déguisé en gentil garçon : il veut bien négocier avec tout le monde mais a toujours un plan de rechange en préparation. Il est tout saut naïf!
- que les zones de friction se sont déplacées, que le Brésil et, surtout, la Chine posent aux Etats-Unis des problèmes nouveaux et réels,
- que l'Iran affole ses voisins arabes tout autant qu'Israël,
- que la maîtrise des technologies joue un rôle déterminant dans les relations internationales. Tout ce que l'on a appris de la bataille entre la France et les USA pour la vente d'avions de combats au Brésil porte sur son transfert : c'est à qui en donnera le moins,
- que beaucoup de décisions importantes se prennent derrière notre dos (comme celle qui concerne la livraison de pétrole à la Chine en provenance d'Arabie Saoudite pour l'inciter à modérer sa défense de l'Iran),
- que nos politiques, et c'est sans doute le plus important méritent mieux que l'image qu'on en a parfois : ils ne pensent pas forcément au court terme et s'intéressent aussi au long terme. Ils apparaissent dans ces cables souvent plus responsables qu'on le dit d'ordinaire.