Selon une étude du Trésor, les investissements mis en œuvre dans le cadre du Grenelle de l’environnement doperont la croissance et l’emploi en France à court terme mais ces effets bénéfiques seront annulés par la suite et l’impact deviendra même négatif à long terme.
Au total, sur la période 2009-2050, les trois volets du Grenelle (bâtiment, énergies et transports) devraient générer €450 milliards d’investissements supplémentaires, concentrés sur la décennie 2010 et partagés entre ménages, entreprises et administrations publiques. En terme d’emploi, le Grenelle pourrait créer 200.000 à 250.000 postes supplémentaires au plus fort des dix premières années.
Mais, le net ralentissement puis l’arrêt des investissements, la hausse des prix et celle des prélèvements obligatoires nécessaires au financement des investissements annulent les gains économiques du Grenelle après 2020. L’impact négatif sur la croissance pourrait atteindre 0,5 à 0,7 point en 2023, avec à la clé la suppression de 140.000 à 180.000 emplois par rapport au scénario sans mise en œuvre du Grenelle.