Une héroïne de comics qui se retrouve en couverture d’un livre sur le nouvel activisme écolo. Elle tient un journal qui protège son visage du soleil dont le titre « Sommes nous en train de trahir la planète » ne semble pas l’inquiéter outre mesure. Les affiches vintage Green Patriots racontent les idées vertes, objets actuels d’engagements. Les auteurs de l’album en question, Edward Morris et Dmitri Siegel, décrivent leur quête de valeurs sociales – sens de la communauté, recherche d’emploi, construction du futur – au-delà de la défense des valeurs environnementales. Ces affiches utilisent une force de conviction qui date de plusieurs décennies et sans cesse copiée, détournée, réinventée. Le graphisme me renvoie à la génération de mes grands-parents, les slogans nous appellent à agir aujourd’hui. Les stickers Mes courses pour la Planète ne s’y prennent pas autrement pour faire passer ce message de consommation alternative.
Associer des affiches de propagande politique aux idées écolo ? Et pourtant… la guerre l’enracinement de l’écologie ne se fait pas sans soldats militants et propagande communication savamment dosée. Il y a bien un second degré dans ces images.
Je vois dans ces affiches un échantillon d’une certaine tendance publicitaire/artistique issue de la contre culture telle que décrite dans The Rebel Sell de Joseph Heath et Andrew Potter (2004). Une contre-culture qui utilise les mêmes armes que la culture dominante et dont les buts ne sont finalement pas si éloignés du modèle contesté.
Entre nous, je suis plutôt de bonne humeur et je n’ai pas envie de jouer au blackwasher. J’ai plutôt en vie de voir dans les Green Patriots un clin d’oeil nostalgique à une époque que je n’ai pas connue mais dont j’adore l’iconographie. Et j’imagine qu’à travers cette contre-culture verte, le boycott fera peu à peu place au buycott…
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble