Il persiste et signe
Le secrétaire de la fédération du PCF de l'Oise qui au lendemain du premier tour des élections régionales était allé quémander des places au Parti socialiste en arguant du fait qu'il avait contribué avec la liste du Front de gauche à diminuer l'influence de Maxime Gremetz et qui s'était vu infliger une fin de non-recevoir persiste lamentablement dans ses pratiques politiciennes. Il n'est pas content cette fois-ci parce que le PS ne lui a pas laissé de place pour les sénatoriales. A force de jouer politicien, il devrait savoir pourtant que ce jeu là est une question de rapport de forces. Allez, tout cela est tellement pitoyable. A force de se mettre à la remorque du Parti socialiste, les dirigeants du PCF ont vidé de son sens le combat révolutionnaire, ils en ont fait un produit marketing pour essayer d'attirer le chaland avec un Mélenchon en batteleur de foire... Mais la mayonnaise a du mal à prendre car les gens ont déjà donné. Que les citoyens s'organisent, qu'ils développent leur propre combat en toute autonomie en dehors de ces pratiques politiciennes, et le mouvement pour la transformation sociale ne s'en portera pas plus mal. Les dirigeants du PCF voudraient que le temps s'arrête afin que ce qu'ils considèrent comme le communisme puisse vivre encore, que le monde soit tel qu'ils le pensent, et qu'ils soumettent la réalité à leur volonté et à leurs désirs. Mais il y a belle lurette qu'ils ont décidé de mettre Marx aux orties et d'oublier que "Les conceptions théoriques des communistes ne reposent nullement sur des idées, des principes inventés ou découverts par tel ou tel réformateur du monde. Elles ne sont que l’expression générale des conditions réelles d’une lutte de classes existante, d’un mouvement historique qui s’opère sous nos yeux". La crise du capitalisme présente un tel bouleversement mondial dans les rapports entre les hommes, dans la lutte des classes, que la stratégie du Front de gauche paraît comme un hochet ridicule pour enfant capricieux qui voudrait que la gauche refasse un copier-coller du passé pour gagner. Il n' y a rien à quémander à la maffia du grand capital, rien puisque ce à quoi nous devons nous préparer c'est de tout lui prendre, nous attribuer le pouvoir de créer et de décider le monde dont nous avons besoin pour vivre humainement ! C'est une ambition autrement plus puissante que de ridicules manoeuvres électorales qui n'ont que ce qu'elles méritent : le mépris des gens !