Olivier P., un commerçant, a comparu devant un tribunal correctionnel pour des faits de coups volontaires, de détention arbitraire et de traitement dégradant.
En novembre 2008, il avait emmené l'auteur d'un vol, et l'avait ligoté avant de laisser vêtu de son seul slip en pleine rue, le torse
maculé de l'inscription "Je suis un voleur".
Le prévenu a expliqué qu'à l'époque, il avait été victime de nombreux vols.
Il avait identifié l'auteur en aveux du dernier d'entre eux et s'était rendu chez lui.
Il avait alors fait monter le voleur dans sa camionnette avant de le ligoter et de laisser sur un rond point vêtu de son seul slip,
au vu et au su de tous les passants, nanti de l'inscription à l'encre indélébile "Je suis un voleur".
L'avocat d'Olivier P., a insisté sur le ras-le-bol de son client, victime de vols à répétition: à son domicile, dans son
commerce, dans sa voiture, vol de sa voiture encore, sans que jamais, a-t-il plaidé, cela ait semblé connaître de suite au parquet puisque jamais Olivier P. n'a été averti d'une possible
constitution de partie civile.
Aucun de ces dossiers n'a apparemment été fixé, a plaidé l'avocat, avant de demander l'acquittement pour les coups reprochés à son
client et donnés, selon lui, à la seule porte de l'habitation du voleur.
Il a fait remarquer que celui-ci avait suivi Olivier P. sans y être forcé, jusque dans la camionnette; il n'a jamais fait valoir aucune douleur.
En revanche, déjà connu des autorités judiciaires, le voleur a depuis lors commis d'autres vols.
L'avovat a réclamé la suspension simple du prononcé.