Le gouvernement argentin a annoncé hier qu'elle reconnaissait la Palestine comme un état libre et indépendant. Une position qui rejoint celle de l'Uruguay et du Brésil quelques jours auparavant.
Le premier ministre de l'autorité nationale palestinienne, Salam Fayyad, s'est déclaré " très satisfait" de cette décision de reconnaître l'état palestinien. " Cela représente un point d'inflexion dans le cadre de nos relations bilatérales," a t-il ajouté. Il espère que d'autres pays appartenant au Mercosur vont emboiter le pas à l'Argentine et au Brésil.
Du côté israélien, c'est la soupe à la grimace. Israël s'en prend aux trois pays sud-américains qui reconnaissent la Palestine, affirmant qu'il s'agit d'une ingérence extrêmement grave de la part de pays n'ayant jamais été impliqués dans le processus de paix.
Yigal Palmor, ministre des affaires étrangères israélien, ajoute: " Ces pays n'ont jamais apporté aucune contribution et, maintenant, ils prennent une décision qui est contraire à tout ce qui a été décidé jusqu'à aujourd'hui. C'est complètement absurde. Nous mettons en garde tout autre pays qui s'engagerait dans la même voie car cela provoque de graves confusions pour la mise en place du processus de paix."
Très remonté, Palmor argumente davantage sa déception: "la prise de position argentine aujourd'hui endommage la paix au Moyen-Orient et elle va encourager les Palestiniens à croire à la cour des miracles et à une intervention divine de la communauté internationale. Or, la paix ne peut être mise en place sans un accord avec l'état israélien."