Le prix nobel de littérature, le péruvien Mario Vargas llosa, recevra demain à Stockholm son prix tant convoité. Il en a profité pour s'exprimer sur la situation géopolitique en Amérique Latine.
Durant son exposé à Stockholm cet après-midi, devant une foule d'admirateurs et de journalistes, l'écrivain péruvien affirme que "pour la première fois de notre histoire, au Brésil, Chili, Uruguay, Perou, Colombie, République Dominicaine, Mexique et pratiquement dans toute l'amérique centrale, nous avons des gouvernements de gauche et de droite qui respectent les lois du pays, la liberté de s'exprimer et respectent le résultat des urnes."
Vargas llosa, qui a été un candidat malheureux à l'élection présidentielle du Pérou en 1990, insiste pour que les leaders du continent continuent sur la voie de la démocratie, combattent le fléau de la corruption et s'imposent de plus en plus comme des pays émergents. Mais Vargas Llosa signale que "la dictature est malheureusement toujours présente à Cuba et au Vénézuela ainsi qu'au Nicaragua et en Bolivie qu'ils considèrent comme des états gangrénés par le pseudo populisme."
L'écrivain a été dans sa jeunesse un militant communiste avant de se ranger par la suite au libéralisme. Il estime que les pays occidentaux ont leur part de responsabilité pour leur complaisance vis-à-vis de Fidel Castro et Hugo Chavez alors que les opposants au régime sont muselés voire sérieusement réprimés. "Les dictatures doivent être combattues sans aucune hésitation," ajoute t-il, "et nous devons utiliser tous les moyens, y compris économique, pour les sanctionner."
Vargas llosa est le premier nobel de littérature sud-américain depuis le colombien Gabriel Garcia Marquez en 1982.