Certains acteurs de la scène politique française fustigent les positions "naïves" de nombreux écologistes qu'on pourrait résumer par : Il faut que tout le monde y mette du sien pour que les choses changent.
Il est vrai qu'une telle position peut sembler bien naïve dans un monde où ce sont les intérêts de chacun, pour ne pas dire les intérêts privés, qui mènent le développement. Ces acteurs politiques se targuent ainsi d'un principe de réalisme et justifient alors la mise à mal de velléités plus communautaires dans l'approche de la politique.
Malheureusement, ils sont totalement fondés dans leur position lorsqu'on analyse la situation actuelle et notamment sur le plan mondial. Cependant, il serait bon, parfois, de leur rappeler que l'objet de la politique n'est pas la politique, mais de fixer le cadre de l'action de chacun dans un principe de bien commun.
La perte de ce "repère" n'est pas du seul fait des hommes politiques. Elle découle aussi d'une évolution profonde de notre société qui à donné une part de plus en plus importante à l'individu, aboutissant à l'individualisme ambiant actuel.
Cet individualisme est l'une des sources principales des nombreuses difficultés que rencontre le pouvoir politique à porter des projets d'intérêt général. Cet état de fait, amplifié par une approche individualiste pouvoir, génère de nombreux abus et la situation politique actuelle au plan national et international.