Le magazine [dBD] évolue. Depuis quelques numéros, la qualité du papier a baissé. Autour du rédacteur en chef et directeur de la publication omniprésent, Frédéric Bosser, la plupart des chroniqueurs sont des éditeurs de BD,tels Marie Moinard et Henri Filippini, ou des scénaristes de BD comme Rodolphe et Patrick Weber. Ne restent comme journalistes que Frédérique Pelletier, Ronan Lancelot et Olivier Mimran. Dans l’ours, ce mois-ci, Brieg F. Haslé a malheureusement disparu malgré la qualité de ses billets toujours bien tournés… Le nombre plus réduit de chroniques s’expliquerait par le marché qui aurait « tendance à se calmer » selon Frédéric Bosser. Où a-t-il vu cela ?… Plus loin, il précise qu’il veut seulement parler du nombre de sorties en décembre. Par ailleurs, il annonce un numéro hors-série sur Hermann et, pour le 24 janvier, un nouveau magazine de prépublications titré l’Immanquable – sans en indiquer le prix – sans doute pour contrecarrer la concurrence dans ce domaine… Tendance étonnante d’ailleurs car il n’est pas certain qu’elle corresponde à une demande du public. Mais si les éditeurs payent…
Dans ce numéro est mis en avant le bouleversant collectif Vies tranchées (Delcourt) sur la Première Guerre mondiale et plus particulièrement sur l’univers psychiatrique. C’est le seul album qui se distingue hormis le T.3 de Billy Brouillard de Bianco. Au total 28 albums ou intégrales sont commentés contre 56 le mois précédent. Pour finir, Patrick Weber revient sur les façades peintes aux couleurs de la BD à Bruxelles tandis qu’Henri Filippini s’intéresse à la Bande à Totoche, et toujours dans l’univers de Pif Gadget, se souvient de Roger Mas et finit par un coup de chapeau au scénariste Jean Dufaux, auteur de 150 albums souvent à succès.