En magasinant des cadeaux de Noël, l'autre tantôt je suis passé près d'une grande chaîne de magasin électronique.
Il devait bien y avoir 6 ou 7 gardes du corps à l'entrée. Quand j'ai passé les portes j'ai compris pourquoi. Une affiche nous annonçait que P.K. Subban des canadiens de Montréal serait présent d'ici peu afin de signer des autographes. La foule était d'ailleurs très nombreuse et les jeunes et moins jeunes, très excités.
Comme P.K. sur glace.
Le jeune défenseur du Canadien est le type de joueur, que l'on appelle entre entraîneurs, "all over the place". Capable du meilleur comme du pire. Il est très talentueux quand il s'y met mais peu être atrocement dommageable quand il rate son coup. C'est d'ailleurs pour ça que l'entraîneur l'a envoyé regarder les matchs de la passerelle dernièrement.
P.K. est un type de personnalité que les Canadiens n'ont pas eu beaucoup dans leur vestiaire. Un gars qui a beaucoup, BEAUCOUP, de plaisir, qui le démontre toujours et qui dit tout ce qui lui passe par la tête. Toujours avec le sourire de Joève. Un sourire qui peut faire croire à de l'arrogance.
Il joue aussi comme ça. Il se déplace beaucoup avec la rondelle, la garde plus qu'il ne s'en débarrasse et par son jeu, exige en quelque sorte que ses coéquipiers s'ajuste à son style et non l'inverse. Comme c'est lui la recrue, ceci irrite. Pas juste des Flyers de Philadelphie jaloux de son talent, mais aussi des joueurs de sa propre équipe.
La Ligue Nationale de Hockey est archi conservatrice. Il n'y a aucun joueur qui prend des amphétamines dans cette ligue (euh...nooooot!) c'est dire à quel point il y a franchement un côté dinosaure dans ce circuit. Les canadiens dans cette ligue sont les plus conservateurs des conservateurs. Monseigneur Ouellet, genre. Avec leur 24 coupes Stanley et leurs 100 ans, il n'ont pas beaucoup évolué avec leur siècle. La personnalité d'un Bob Gainey est parfaite pour le tricolore (by the way, tous les clubs sont et ont toujours été tricolores saufs les Leafs des perdants éternels anyway...) mais la personnalité d'un Chris Chelios ou d'un Darcy Tucker qui prend un coup le vendredi soir avec des amis ou celle d'un Guy Carbonneau qui fait un finger à un photographe intrusif n'est jamais le bienvenue.
La personnalité de P.K. Subban se rapproche d'avantage de celle d'un joueur de football de la NFL. Expressif, déplaçant de l'énergie, "loud". C'est un extraverti.
Vous savez quand vous entrez dans un autobus de Montréal-Nord ou de Ville Saint-Laurent à heure de pointe et qu'un paquet d'étudiants dans le fond parle fort et gesticule comme si ils étaient seuls au monde? P.K. a peut-être un peu de ça en lui. Mais c'est pas nouveau, Normand Brathwaite disait qu'il faisait la pluie et le beau temps dans les autobus publics de St-Léonard quand il était ado et c'est tout à fait dans le tempérament des jeunes de faire la grande gueule. Si vous passez près du collège Vanier à Laval sur l'heure du midi vous verrez de l'excès de tempérament à profusion.
N'oublions pas que dans le sport (et dans les arts) l'adolescence se prolonge. Si dans 5 ans P.K. est encore aussi énervé on s'énervera nous aussi mais n'oublions pas qu'il n'a que 21 ans. Carey Price en avait 23 l'an dernier, se comportait comme si il en avait 15, et regardez-le cette année!
Ce que je crains en ce moment, c'est que les Canadiens de Montréal ne tente éventuellement d'échanger l'excitant excité. C'est ce qu'ils ont toujours fait avec les gars qui n'avaient pas la personnalité propice à rentrer dans le moule du grand club.
On le savait haï de l'ennemi et s'en était pratiquement bon signe car ceci voulait dire que la concentration adverse pouvait être déplacée sur notre #76 le temps d'un match. Pendant que les autres se serraient occuper de la gagner. Mais la rumeur deveitn pas mal forte à Montréal comme quoi l'ennemi serait à l'intérieur du vestiaire. Que P.K. tomberait sur les rognons de ses coéquipiers. Que certains seraient même plus capable de le blairer.
Comme la neuvième minute de gueulage zoologique du fond d'un autobus de Montréal-Nord à heure de pointe.
Moi je l'aime bien P.K.
Je ne lui demanderais jamais de changer.
Jimi Hendrix faisait chier tout le monde lui aussi avec son génie.
Des bons éleves tout sage, on en a toujours trop à Montréal.
Vincent Damphousse, Pierre Turgeon, Brian Savage, Saku Koivu, gentils, docile, bien peigné, sage.
Trop polis. On les as ceux-là.
Mais Guy Lafleur, ça fumait entre les périodes et ça s'habillait en joueur dès 16 heures le samedi.
Chacun ses caprices. P.K. placote.
Un seul énergumène à gérer, c'est pas si pire.
J'espère que les Habs en feront l'effort.
Ce serait bien que ce soit les canadiens qui s'adaptent à lui cette fois.
N'en faisons pas un autre Ribeiro.
Pernell Karl en vaut à mon avis la peine.