Quand j’aurai fini de marcher
Dans l’incohérence brutale
Un rayon de lune viendra
Qui soignera ma bulle
Sors !
J’irai lécher mes plaies
A la source vive de son reflet
Elle saura affamer
Le désert ridé
De mon infortune
Sors !
Le regard tranquille
Sans désir sans haine
Cicatrices à vif
Mais l’esprit limpide
Enfin j’affronterai la peur
De ta violence inconcevable
Sors !
Je ne veux plus trébucher
Au bord de la démence
Prunelles à jamais dilatées
Que mon corps expire son angoisse
De ne pouvoir rugir
Les douleurs intimes
La détresse d’un sanglot
Sors !
Sors de ma tête
Tu brûles ma vie
Ma sève mes envies
Tu casses l’amour
L’espoir naïf dans les yeux
De mon enfant
Mon miroir
Innocent
Sors…
Tes secondes m’épuisent
Tant