Parmi les meilleurs critiques "vins", le plus modeste est Jacques Perrin, dont les écrits devraient être bien mieux connus. Avec son équipe de Cave SA à Gland (Suisse), il édite régulièrement une revue VINIFERA qui va bien plus loin qu'une simple liste de vins notés. Un parfait exemple de ce qu'on est en droit d'attendre de la part de professionnels.
Il va me morigéner de parler ainsi de lui, pourtant en termes non flatteurs, mais bien au contraire, trop timides eu égard à la qualité du travail fait.
Le dernier opus de cette revue (ICI) a comme sujet le Beaujolais que peu de gens connaissent aussi bien que Nicolas Herbin, un de ses collaborateurs qui n'a de cesse d'y aller, comme il va au Piémont et en Bourgogne.
Avec Michel Bettane, qui habite dans cette si belle région, voilà deux passionnés qui ne tarissent pas de louanges sur un nombre de plus en plus important de vignerons qui font un travail colossal de remise en ordre du vignoble, tant abimé par les rentabilités immédiates.
Ne jamais oublier qu'avant la Grande Guerre, les beaujolais valaient à Paris, dans les restaurants les plus huppés, aussi chers - parfois plus - que certains grands crus bourguignons.
Cette région connaît, comme le Piémont dans les années 80, un cumul de points forts particulièrement favorables :
- des prix outrageusement attractifs
- un nombre de plus en plus important de jeunes vignerons attachés fondamentalement à une vraie qualité et un respect de leurs vignes et terroirs
- une série de millésimes qui commence à casser la baraque, comme le bon 2008, un 2009 d'anthologie et ce 2010 qui s'annonce mieux que bien.
L'amateur se doit d'encaver (en magnums, c'est mieux) de belles topettes qu'il laissera soigneusement vieillir, tant il est vrai que sur des AOC comme Moulin à Vent ou Morgon, on trouvera des vins de références.
Lisez ce N° de VINIFERA, gardez le avec soin dans votre bibliothèque d'oenophile : vos petits enfants vous en seront gré.
Un souhait : que l'équipe de Vinifera présente ainsi systématiquement d'autres régions, dans tous ses aspects, gastronomie comprise en rappelant au Grand Jacques qu'on a toutes les cartes européennes à sa disposition s'il en a besoin !
A quand une version anglaise de Vinifera ?
Eric Janin, exemple vivant du puriste
Un tout nouveau à suivre de très près : plus que remarquable