Attention, l'article qui suit révèle des éléments du Monster Ball Tour. Si vous ne souhaitez rien en savoir avant d'y assister, ne lisez pas !
Une file d'attente interminable qui chante et danse sur les tubes de Lady GaGa pour se réchauffer : le décor est planté. Devant la halle Tony Garnier de Lyon, le public s'impatiente et en attendant que tout le monde soit installé, une pré-première partie s'agite sur scène, illustrant par des gestes assez ridicules les paroles des tubes diffusés. On passe et on arrive à la vraie première partie de Lady GaGa : le groupe Semi Precious Weapons. Un groupe déjanté et qui se veut provocateur. Si le charisme du chanteur n'est pas à démontrer, le reste n'est qu'une question de goût. Et n'ayant pas aimé du tout, on ne se prononcera pas...
Et puis, après un set de quelques titres, les Semi Precious Weapons qui font leur possible pour exciter un public amorphe se retirent. Quelques minutes plus tard, tout s'éteint à nouveau : excitation, palpitations, les premières notes de Dance in the dark retentissent. Lady GaGa est invisible sur une large partie du titre (oui, elle danse dans le noir, logique), mais le début du concert est tonitruant. Et c'est ce qui sera le fil conducteur de ce concert : un vrai show à l'américaine, avec des décors travaillés, des mouvements réfléchis et un naturel plaisant de Lady GaGa, qui s'exprime dans son "français in merde" comme elle le dit elle-même (mais un français plutôt correct et mignon tout plein, surtout). Les tubes s'enchaînent, Lady GaGa épate par ses talents de vocaliste et de musicienne... et de grande dame du marketing : les "you are who you are" (un thème à la mode, qui suit celui de Monster et qui sera probablement celui du nouvel album), les "you are born this way" (= mémorisez bien ce titre, je veux tout défoncer avec cet album) se multiplie, soulevant de façon épisodique un public... endormi.
Et s'il ne fallait retenir qu'un seul défaut de ce concert, c'est probablement celui-ci : dans les gradins, le public n'est pas plus énergique que s'il assistait à un concert d'Andrea Boccelli. Malgré les "JUMP" de Lady GaGa, les sauts ne sont qu'épisodiques et le public se rassoit dès qu'il le peut, comme rassuré que la démonstration d'énergie soit vite terminée. Peut-être est-ce la faute d'une disposition de la salle particulièrement discutable (un des travers de cette salle qui n'était, au départ, pas une salle de concert du tout) ?
En tout cas, après plus d'une heure et demie de show, on en ressort assez ébloui par cette demoiselle qui prouve qu'elle n'est pas qu'un produit consommable mais qu'elle compte bien s'installer de façon pérenne dans le décor de la pop music actuelle. Malgré cela, on a plus envie de la qualifier de rockstar que de popstar, pour le coup. Et c'est un bon point.