En Espagne, le taux de chômage a fini par atteindre la barre des 20 %. Pourtant, il y a deux ans, les prévisions les plus pessimistes estimaient qu’il ne dépasserait pas les 15 %. Aujourd’hui, le gouvernement espagnol doit également se battre avec son déficit et sa dette. Pour éviter d’avoir recours à une aide internationale du même type que la Grèce ou l’Irlande, l'Espagne a annoncé, mercredi dernier, de nouvelles mesures visant à réduire son déficit.
L’Etat espère tirer cinq milliards d’euros de la cession de 30 % du capital de la loterie nationale et 30 milliards d’euros de la cession de 49 % du capital des aéroports et services aéroportuaires du pays. Le président espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a également annoncé la fin de l'indemnisation de 426 euros par mois pour les chômeurs de longue durée dont les droits ont expiré. Elle avait été pourtant votée il y a moins d’un an afin de relancer la consommation. Elle concernait 70 000 personnes. Ces mesures permettraient de réduire d’un tiers le déficit prévu cette année. Ce dernier s’élèvera à 100 milliards d’euros, soit 9,3 % du Produit intérieur brut (PIB).