Inauguration prévue le mercredi 8 décembre 2010 à partir de 18h en présence des artistes
du 8 décembre 2010 au 23 janvier 2011
Le Château d’Eau présente du 8 décembre 2010 au 23 janvier 2011, le travail de quatre artistes internationaux dont les visions subjectives et les imaginaires entretiennent méprises et faux semblants. Leurs représentations de grattes-ciel, d’intérieurs de laboratoires photo ou de paysages transformés par l’homme sont autant de documents qui jouant sur la perception d’échelle et les rendus de lumière nous entraînent vers une abstraction qui rejoint le langage des formes géométriques.
Dans le cadre de «Abstraction du nécessaire» en partenariat avec l’Espace Croix Baragnon et le Centre Culturel Bellegarde
Le Château d’Eau 1, place Laganne 31300 TOULOUSE
05 61 77 09 40
chateaudeau@galeriechateaudeau.org
http://www.galeriechateaudeau.org
Michel Campeau, « La chambre noire 2005-2009 »
Les travaux de Michel Campeau jalonnent les quatre dernières décennies de la photographie contemporaine. Soucieux de les inscrire dans une intériorité à contre-courant des conventions du documentaire, ses oeuvres expérimentent les dimensions subjectives, narratives et ontologiques de la photographie. Dans la foulée du premier corpus sur les chambres noires, il a amorcé un nouveau cycle de photographies qui l’a conduit de la Havanne à Paris en passant par Toronto, Niamey, Berlin, Mexico, Bruxelles. Dans chacune de ces villes, il a visité différentes chambres noires, celles des artistes, des laboratoires commerciaux, des agences de presse, des lieux d’enseignement, des musées, des centres d’archives et des photogoclubs amateurs. En portant son attention sur ce lieu emblématique de la création visuelle du XXeme siècle, loin des laboratoires aseptisés de l’industrie moderne, il souhaitait concourir à l’inclusion des pratiques des nations parfois excentrées et critiquer l’ethnocentrisme culturel qui occulte la connaisance et l’interprétation de l’histoire de la photographie.
Edgar Martins, « La ligne volage»
Le travail d’Edgar Martins maintient un dialogue subtil avec les traditions de la photographie topographique et architecturale tout en employant des références cinématographiques, picturales et sculpturales.
Les paysages urbains sont les thèmes privilégiés de l’imaginaire photographique d’Edgar Martins. Ses images explorent les transformations radicales du territoire et de l’espace naturel.
L’artiste s’approprie les lieux banals et les transforme en espaces oscillant entre le factuel et le fictionnel, entre le concret et le métaphorique. Une cité industrielle, une autoroute déserte, une plage nocturne, une piste d’aéroport ou un horizon urbain se métamorphosent
ainsi en scènes abstraites où le temps semble suspendu. Ces images évoquent un vide inquiétant. La vie est absente.
Pétur Thomsen, «Paysage importé»
En 2003, la National Power Company d’Islande a engagé un programme hydroélectrique à Kárahnjúkar dans l’Est du pays. Le projet prévoit la construction de trois barrages, dont un qui sera le plus grand d’Europe et d’une centrale hydroélectrique. Les barrages entravent, entre autres, la grande rivière glaciaire Jökulá á Dal, créant ainsi le lac artificiel d’Hálslón d’une superficie de 57 km2. La centrale a comme première fonction d’alimenter en électricité
la nouvelle fonderie d’aluminium construite par les américains Alcoa, dans le fjord de Reyoarfjorour qui se situe sur la côte Est de l’Islande. Le lac artificiel et les constructions ont dénaturé les plus beaux sites naturels européens. Kárahnjúkar est non seulement le plus grand projet de l’histoire islandaise, mais aussi le plus controversé.
Il a suscité de nombreux débats. Les écologistes luttent pour la préservation de la nature sauvage, pendant que d’autres soutiennent le projet en prétextant qu’il faut utiliser l’énergie offerte par la nature. La meilleure façon pour Pétur Thomsen de participer au débat était de suivre les travaux et de pouvoir témoigner des transformations infligées au paysage. Depuis le début du projet en 2003, il s’est régulièrement rendu sur le chantier de construction pour prendre des photos et montrer ainsi le visage moderne de l’Islande.
Michael Wolf, «Architecture of Density »
Le travail de Michael Wolf défie la catégorisation. Ce qui le distingue des autres est cette faculté à trouver une valeur symbolique dans ces choses paraissant insignifiantes, qui souvent sont à peine remarquées. Pa rtant de cette perspective, il p a rvient à produire un travail en rapport avec l’universalité la plus réelle de la vie
urbaine et contemporaine. Dans sa série Architecture of Density, il nous propose une vision de Hong Kong sous forme de façades d’immeubles, cadrées sans référence à leur environnement, créant ainsi un ensemble de grilles presque abstraites.