Lilo raconte : Les courées du Nord, là où elle vécut sa petite enfance.

Par Chezlilo

Avant de reprendre le cours de ses péripéties, LILO souhaitait vous raconter l'histoire des courées, là où elle vécut sa petite enfance avec son chenapan de frère .............

1953 - Lilo et son frère dans la courée

Les courées roubaisiennes étaient construites par des propriétaires de la petite et moyenne bourgeoisie, souhaitant réaliser un profit facile en louant ces habitations modestes et bon marché à une population ouvrière en constante croissance dès le début du XIXe siècle.

Les premières courées sont apparues dans les années 1840.

Dès 1912 on en compte 1524 qui abritait plus du quart de la population. Les ensembles de ces courées s’insèrent en profondeur dans le tissu urbain. Leur accès se fait par un passage long et étroit qui prend naissance dans une maison, souvent une épicerie ou un estaminet. 

Ils sont composés d’alignements de petites maisons basses et identiques, de part et d’autre de la cour au centre de laquelle sont concentrés les équipements communs, soit la pompe à eau et les toilettes.


Une maison de courée comprend généralement deux pièces, sans couloir ni dépendance.

Le rez-de chaussée sert de cuisine, de salle à manger, de cabinet de toilettes.

Un escalier fort raide permet d'accéder à une chambre basse sous la toiture.

Ces maisons étaient sombres et peu éclairées, et la porte traditionnellement "coupée en deux" apportait un peu plus de clairté et d'aération.

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ROUBAIX


Les Anglais l’appelaient le « Manchester français ».

D’autres « la ville-champignon ».

D’autres « la ville aux mille cheminées »

Passant, du début à la fin du XIXe siècle, de 8 000 à 120 000 habitants, Roubaix, ne faisant quasiment qu’une avec Tourcoing, s’était imposée comme la capitale du textile français.

Avant la crise des années 1970-1980, la chute des dynasties, la fin des grandes familles, la ruine des filatures. Habitations et usines, vie et travail s’enchevêtraient.


Les rues étaient hérissées de « courées », ces lotissements propriété non des « fabriques », mais de commerçants, rentiers, patrons d’estaminets qui les louaient à la « classe laborieuse ».

(Didier Méreuze - La-Croix.com)

Pour la petite histoire : le hasard a voulu que Lilo soit en contact avec un descendant de cette grande famille, de la Lainière de Roubaix, (où elle fit d'ailleurs un bref passage professionnel). C'est d'ailleurs un fameux généalogiste portant le même nom que Lilo,  un jour, ayant lu son livre concernant les aïeux du même nom qu'elle,  elleprit l'initiative de lui écrire, pour lui faire part de ses recherches généalogiques concernant sa famille paternelle, elle réussit à remonter 11 générations, et des recherches sont actuellement en cours au sujet d'un éventuel lien de parenté entre le généalogiste de cette grande famille textile de Roubaix, et Lilo la petite fille de Roubaix issue d'une classe ouvrière venue s'installer à Roubaix .........................

Pour les nostalgiques de Roubaix ou de leur passé dans le Nord