Nouveau combustible nucléaire?

Publié le 05 décembre 2010 par Bonard

D'ici 2050, la population mondiale devrait passer de 6 milliards à 10 milliards d'individus. Ce saut démographique global couplé au fort développement des pays en voie de développement va se traduire par une augmentation de la consommation d'énergie mondiale estimée au double de la demande actuelle et ce, en dépit des dispositions prises en matière d'économie d'énergie.

Actuellement, la répartition énergétique mondiale est la suivante :

  • 7 % nucléaire,
  • 14 % renouvelable
  • 79 % fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel)

Largement majoritaires, les énergies fossiles posent deux problèmes : l'épuisement des réserves naturelles et leur participation au réchauffement climatique. Face à la croissance de la demande, il s'agit désormais de réduire la part de ces énergies au profit du développement des énergies renouvelables, des nouvelles technologies de l'énergie avec la piste de l'hydrogène et du nucléaire.

Certes l'énergie nucléaire est peu gourmande en matière première (7 g de combustible produisent autant d'énergie qu'une tonne de charbon). Mais elle fait appel à une ressource non renouvelable : l'uranium. On estime les réserves prouvées de ce minerai à 134 ans de consommation.

Le véritable Graal des chercheurs, c'est bien sûr la fusion, qui permettrait de créer de l'électricité sans limite et sans pollution. Hélas, cette filière n'est pour l'instant qu'à l'état d'étude.

En revanche, une nouvelle source d'approvisionnement pourrait s'avérer rapidement intéressante : le thorium. Ce matériau radioactif est trois fois plus abondant que l'uranium dans la nature. De plus, les déchets ont un dégagement thermique beaucoup plus faible. Ce matériau nécessite toutefois la construction de centrales particulières, avec des réacteurs à sels fondus. L'Inde, qui dispose du quart des réserves mondiales, pourrait dès 2020 exploiter des centrales à thorium.

Pour plus d'info:http://gteinfo.secondes.info/