
dimanche 05 décembre 2010
J’essaye une nouvelle incursion dans le néo-réalisme italien que je n’affectionne guère. Ici, j’ai pourtant bien aimé. C’est un drame tout simple assez pessimiste : quoique fasse le héros du film, il n’arrivera jamais à s’en sortir et retombe inéluctablement dans la précarité. C’est probablement pour le cinéaste un moyen d’illustrer les difficultés de l’Italie d’après-guerre.
J’ai noté quelques très belle scènes comme le plan sur les étagères remplies à craquer de draps mis au clou. C’est tout ce qu’il reste aux prolétaires italiens, quelques draps provenant du trousseau qu’ils se résolvent enfin à gager. Il y a aussi la scène où le héros hésite à voler une bicyclette : on sent qu’il se dit qu’après ce n’est qu’un juste retour des choses puisqu’il s’est fait voler la sienne, on voit en quelques secondes tout le débat de sa conscience.
Enfin, la dernière scène avec le père et l’enfant qui marchent ensemble et ne se parlent pas est très belle.