La Mutuelle Générale de l’Education Nationale vient d’annoncer l’augmentation de ses tarifs en mettant très ouvertement en cause le Gouvernement à la suite du vote du Projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale 2011. En effet, le 3 Décembre 2010, le Conseil d’administration du groupe MGEN (mutuelle santé)a décidé d’augmenter les cotisations 2011 des adhérents MGEN de 3,7 %, conformément à ce qu’il avait annoncé fin octobre. Toutefois préalablement à l’étude de l’augmentation des tarifs de cette mutuelle santé, il convient de la présenter rapidement. Première mutuelle santé française, la MGEN gère le régime obligatoire d’assurance maladie des professionnels de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Culture et de la Communication, de la Jeunesse et des Sports. Ainsi en 2009, la MGEN a assuré la protection sociale de près de 3,441 millions de personnes, représentant 2,983 milliards d’euros de versements au titre du régime obligatoire et 1,256 milliard d’euros de prestations au titre du régime complémentaire.
Dès lors dans l’optique de l’information transparente de ses adhérents, la première mutuelle santé Française a publié un communiqué de presse dans lequel elle explique les motivations relatives à cette augmentation tarifaire de l’ordre de 3,7% : « La nouvelle taxe sur les contrats d’assurance solidaires et responsables (TCA) et les déremboursements de soins et médicaments, induits par les Lois de Finances et de Financement de la Sécurité sociale pour 2011, ont rendu nécessaire une hausse des cotisations de la MGEN dès le 1er janvier 2011. La mutuelle,qui reverse 95 % du montant des cotisations sous forme de prestations, n’a en effet pas d’autre choix. Une hausse sera donc appliquée, de 3,7 %, équivalente à la stricte répercussion des mesures gouvernementales. La MGEN a ainsi souhaité appliquer l’augmentation la plus limitée possible, dans un contexte de gel des salaires des fonctionnaires et de dégradation de leur pouvoir d’achat. Une complémentaire santé doit rester un poste budgétaire accessible pour les ménages, alors que plus de 15% des Français renoncent déjà parfois aux soins pour des raisons économiques. »