Comme ça faisait longtemps que je n’avais pas publié de test de jeux vidéo, aujourd’hui, j’ai décidé de m’y remettre. Et quoi de mieux pour reprendre qu’un jeu que j’attendais depuis longtemps et dont je vous ai longuement parlé avant sa sortie. Vous l’aurez compris, ce jeu, c’est Assassin’s Ceed Brotherhood (en même temps, c’est écrit dans le titre). Après avoir passé presque deux semaines à ne jouer qu’à cela, je peux enfin donner mon avis et je dois dire que je suis loin d’être déçu !!
Comme c’était le cas dans les deux premiers épisodes, l’histoire se divise en deux parties distinctes : Celle de Desmond qui se passe dans un futur proche, et celle d’Ezio qui se déroule pendant la renaissance italienne. Bien sûr, c’est l’histoire de ce dernier qui a le plus d’importance. On retrouve donc le charismatique assassin au Vatican, là où on l’avait laissé dans l’opus précédent. Après avoir mené à bien sa dernière mission et récupéré la pomme d’Eden, notre héros retourne chez lui, à la villa afin de prendre un repos bien mérité. Cependant, son home sweet home est très vite attaqué par un certain Cesare Borgia, qui n’est autre que le fils du Pape (celui-ci étant également le grand méchant du second épisode). Laissés pour mort, Ezio est soigné et emmené à Rome où il retrouve vite ses anciens compagnons comme La Volpe et Machiavelli. Cependant, le peuple de la ville est opprimé par les mêmes personnes responsables de la destruction de la villa. Il est donc temps pour lui d’embrasser son véritable destin et de rebâtir la fraternité des assassins afin de reprendre la ville des mains des Borgia. La libération de Rome a commencé.
On ne peut pas vraiment dire que l’histoire à proprement dîtes soit exceptionnelle et, hormis deux ou trois retournement de situations, elle reste très prévisible. Attention, là je parle de l’histoire d’Ezio, le final avec Desmond est tout simplement époustouflant. Cependant, un énorme effort a été fait sur la mise en scène et on se trouve donc immergé à un point assez incroyable dans cette révolution. Les personnages sont, quant à eux, toujours aussi travaillé. Ezio est donc égal à lui-même, avec tout le charisme et la complexité qui le caractérise, et Cesare, même si je trouve qu’il est un peu sous-exploité dans le jeu, est un méchant à la hauteur du héros. Je trouve que c’était une très bonne idée de la part d’un développeur de lui avoir créé un ennemi juré et je pense qu’il sera réutilisé dans les titres à venir. J’ai d’ailleurs, pas mal de théories sur ses futures apparitions et, si je ne me trompe pas, ça risque d’être assez énorme.
Pour que ce duel prenne toute son ampleur, il fallait qu’il se déroule dans une ère de jeu à la hauteur, et, il faut bien l’avouer, la ville de Rome de l’époque renaissance s’y prête fabuleusement bien. En effet, l’action d’Assassin’s Creed Brotherhood se passe essentiellement dans cette cité. Ce n’est cependant pas spécialement gênant puisque la ville est réellement immense (trois fois plus grande que Florence dans le second épisode) et que les environnements sont très divers. En effet, on pourra se balader de toits en toits dans le quartier urbain, puis on sera également amené explorer les ruines de la Rome antique ou la campagne avoisinante. La ville est d’ailleurs tellement grande qu’un système de tunnels a été mis en place afin de se déplacer plus rapidement d’un endroit à un autre. Personnellement, je ne l’ai jamais utilisé car je trouve que ça dénature un peu le côté exploration du titre. Le terrain de jeu est donc assez énorme et sert très bien cette ambiance historique qui est, pour le coup, vraiment bien retranscrite.
Bien entendu, les missions principales ne seront pas les seules taches à effectuer dans la cité et un tas de quêtes secondaires seront misent à disposition. Il y a, bien évidemment, les missions d’assassinat ainsi que la recherche d’objets comme les plumes ou les drapeaux, mais il y a également de nouvelles choses beaucoup plus intéressantes. Si le second épisode proposait de rénover la villa en rénovant quelques bâtiments construits dans son enceinte, cette fois, c’est tout Rome qu’il faudra remettre à neuf. Pour se faire, il faudra reconstruire des échoppes abandonnées ainsi que mais aussi acheter des d’autres bâtiments afin d’y installer les membres des différentes factions disponibles (mercenaires, voleurs ou courtisanes). Mais le côté magna de l’immobilier ne s’arrête pas là puisqu’on pourra également se payer les différents monuments romains (comme le colisée par exemple) et ainsi augmenter les revenus qui nous sera verser toutes les vingt minutes. Il sera également possible de se faufiler dans certains d’entre eux afin de récupérer des trésors via différents défis. Enfin, même si je vais vous laisser la surprise de quelques autres actions qui peuvent être effectuées, il y en a une dont je me dois de parler, c’est la fraternité. En effet, après avoir terminés quelques missions de la trame principale, il sera possible de recruter et de former certains citoyens pour qu’ils puissent devenirs des assassins. Pour se faire, on pourra soit les envoyer en missions dans différents coins du globe, soit les faire intervenir durant notre propre quête, en appuyant simplement sur un bouton de la manette. Ce n’est peut-être pas grand-chose mais ça ajoute une profondeur assez incroyable au jeu. La seule chose qui est dommage, c’est qu’on ne peut pas personnaliser leurs tenues après qu’ils soient arrivés au rang ultime. Mais bon, ce n’est qu’un petit détail.
Pour ce qui est du gameplay, les gens ayants joué à Assassin’s Creed deux ne seront pas trop dépaysé, du moins pour la partie free running, parce que le système de combat a, quant à lui, été entièrement remanié. Dans les deux premiers épisodes, il suffisait simplement d’attendre et de contre-attaquer. Maintenant, l’attaque est largement privilégié et un système d’exécution plutôt bien pensé a été mis en place et permet de se défaire d’une dizaine d’ennemis des plus coriaces en un minimum de temps. En outre, des combos faisant intervenir différentes armes ont également été ajoutés et peuvent être vraiment jouissif à utiliser (notamment le combo épée-pistolet). Ensuite, de nouvelles armes font leurs apparitions dans l’arsenal d’Ezio comme l’arbalète qui devient vite indispensable. On se demande même comment on a pu faire sans. Enfin, il est dorénavant possible de se balader à cheval partout dans la ville et donc, il est aussi possible d’effectuer des attaques depuis sa monture. En gros, je ne pensais pas possible de rendre la jouabilité plus dynamique et pourtant, Ubisoft a réussi. Décidemment, ils m’étonneront toujours.
Graphiquement, le jeu n’a pas vraiment évolué par rapport au second. Les décors sont toujours aussi magnifiques mais les corps et les visages des personnages sont encore largement perfectibles. En revanche, la profondeur de champs est vraiment impressionnante et sachez qu’il est possible de parcours la ville de Rome en long en large et en travers sans le moindre temps de chargement. Par contre, durant la partie, j’ai subi quelques ralentissements (deux ou trois maximum), mais je ne sais pas si c’est dû à l’installation, au jeu, ou encore à ma console. Les musiques ont, quant à elle, été nettement améliorées et augmente encore plus l’immersion. D’ailleurs, à l’heure où j’écris ces lignes, j’écoute la bande originale qui m’a été fournis avec l’édition Codex du titre et je dois dire qu’elle est vraiment chouette. Les voix françaises sont toujours aussi sympathiques même si la synchronisation laisse un peu à désirer. Cependant, les voix originales sont de très bonne facture et je vous conseille donc fortement de jouer en anglais (ou en italien).
La durée de vie du jeu est plus qu’honorable puisqu’il vous faudra à peu près une douzaine d’heures pour finir le mode scénario d’une traite. En revanche, si vous souhaitez le finir à 100%, il vous faudra bien une vingtaine d’heure et ce, sans compté sur le mode Entrainement Virtuel ou le fabuleux mode multi-joueurs (dont j’ai déjà parlé dans cet article). Donc, si vous êtes un acharné, ou un fan (comme je le suis), vous n’êtes pas prêt de le lâcher. En plus de cela, la difficulté globale a été légèrement corser et il vous faudra remplir certaines conditions si vous voulez synchroniser chaque séquence à 100%, que ce soit les principales ou les secondaires. Enfin, si vous souhaitez obtenir le trophée de platine, il vous faudra un peu vous accrocher car certains trophées multi sont un petit peu compliqués à décrocher.
Conclusion : 18/20
Assassin’s Creed Brotherhood est donc nettement supérieur à ses ainés et ce, sur quasiment tous les plans. Les idées introduites dans le second épisode ont été perfectionnés et d’excellentes nouveautés, comme la fraternité ou le mode multi-joueurs, font de ce titre l’un des incontournable de cette fin d’année. Ce qui est sûr, c’est qu’Ubisoft a su faire taire les mauvaises langues qui ne voyaient en lui qu’une simple mise à jour (ou un Assassin’s Creed 2.5 pour les paraphraser) avec un mode multi. En tout cas, grâce à ce nouvel opus, la série se hisse parmi mes favorites de cette génération, au même niveau qu’Uncharted, et j’ai vraiment hâte de savoir ce qu’elle nous réserve dans l’avenir.