Bonjour à tous,
Au cours de ce WE, quelques déjeuners et dîners étaient prévus pour rencontrer d'autres camarades en ballade et pour déguster. C'est ainsi qu'il fût sympathique de croiser David (pignolo) et de rencontrer DjeDje au Cellier Volnaysien ou le Rugiens 90 du Domaine Voillot nous a régalé dans un registre à point, fondu, un peu plus souple que le merveilleux Champans. Une très belle bouteille quand même Excellent 93.
Le vendredi soir, un superbe repas préparé par Kate (merci 1000 fois), nous a permis de sortir le grand jeu avec des dégustateurs savoyards fort sympathique. Sur la trentaine de quilles ouvertes, je retiendrai de mémoire.
Les très beaux Meursault 2008 de BC dont un Charme très complet, et surtout un Tesson qui profite pleinement de l'effet millésime, avec un côté riche équilibré par l'allonge que lui donne la fraicheur, un vin large mais traçant, profond, salivant, superbe (91-93)
Un Meursault Charmes de Jobard 95 (93) riche, puissant, encore un peu austère mais marquant et un Meursault Charmes de BC 81 encore bien fringant avec des notes de Truffe blanche remarquable (91). Un Meursault Goutte d'or 2005 qui se laisse déjà approcher, qui présente une énergie incroyable avec une matière moelleuse et cette touche de gras sexy. Grand vin en devenir à mon gout (Excellent 95+). Dégusté également Un chasselas de Suisse qui ressemblait à s'y méprendre à un Crozes Blanc.
Pour les rouges : la bouteille de la soirée, et du WE d'ailleurs, pour moi c'est le Haut Bailly 90. Servi après le 88, déjà un très beau vin (Excellent 93) avec beaucoup de profondeur et d'élégance, le 90 amène un côté plus soyeux, ample, pulpeux, sexy totalement jubilatoire (Exceptionnel 96). Une très belle Mission Haut Brion 95 ou seules les notes un peu animal/écurie du nez enlèvent un peu de la classe folle que l'on trouve en bouche (Excellent 94).
Le magnum de Volnay Fremiets 85 de Voillot a ravi l'assemblée avec ses notes de cèpes, de moka, sa bouche fondue, soyeuse, large et sa finale intense sur un régistre légèrement acidulé classique du millésime. (Excellent 94). Il a rattrappé l'image des bourgogne qu'avait quand même sérieusement écorné un Clos des Lambrays 2002. Décidément ce vin est une énigme. Toujours délicieux sur fût ou jeune, je lui trouve au vieillissement un côté sur-muri avec des notes kirchées, certains sur ce 2002 évoquant même une volatile sensible. La bouche est certes soyeuse mais trop souple et fluide pour un grand cru, la finale fuyante sur un côté confit ne me convainc pas du tout. Le vin avait été ouvert le matin, la prochaine, je l'ouvrirai juste avant de servir mais quand même après 99, 2005, 2002, a chaque fois je retrouve les mêmes éléments que je n'apprécie pas spécialement.
Heureusement, Rémi va sauver l'image des Clos Bourguignon en servant un vin avec un nez super gourmand sur la fraise des bois et le fruit rouge mûr, un fond boisé classe type DRC, une bouche soyeuse ample délicate, d'une grande gourmandise jusuqe dans une finale un poil souple. Il manque juste un peu de gnaque et de profondeur à ce vin pour passer dans l'exceptionnelle mais ce Clos de Tart 2001 est quand même un excellent vin (93), merci Rémi. Enfin, histoire de se rappeller que l'on trouve des grands rouges ailleurs qu'en Bourgogne ou Bordeaux, Rémi sert un vin au nez subtil de prune, d'épice, pointe chocolat, bouche large, ronde, soyeuse, finale gourmande mûr, très beau vin que ce Chateau Simone rouge 2000. (excellent 92).
Pour le samedi soir pendant que les bleus se font laminer, nous nous réconforterons avec quelques bouteilles offertes par les vignerons dont, un superbe Corton Charlemagne de Maratray Dubreuil 2008, puissant et délicat, profond et gourmand (excellent 93-95). Un étonnant Corton Bressandre Chandon de Brailles 78, suave, plein, fondue a souhait, excellent 92 et quand même, parce qu'un grand WE de dégustation ne peut pas s'en passer une Cote Rotie de Jamet 2004, un très beau nez de cassis, de violette pointe lardée, une bouche charnue, terriblement soyeuse, et une finale glissante. Il lui manque un peu de concentration et de chair pour rivaliser avec les meilleurs bouteilles du WE, excellent 91. Enfin, Stéphane nous a sorti sa spéciale, avec ce Clos Uroulat 90, sompteux, avec son nez complexe ou se mêlent agrume, noix, roti, moka, sa bouche au sucre totalement fondue, ample, caressante mais traçante, profonde, fraiche, et une finale d'une persistance d'école. Un vin qui se boit tout seul, pas écoerant pour un sou, au contraire, d'ailleurs on a du mal à s'arrêter ! Excellent+ 95
Encore un grand WE de dégustation ! Vivement l'année prochaine.
Amicalement, Matthieu