L’association Phillips / Galifianakis avait fait mouche sur Very Bad Trip, délirante reconstruction d’une nuit arrosée à Las Vegas, qui en a marqué plus d’un. Pour ce Date Limite, qui se réclame de la même veine, le cinéaste a conservé son capital fun presque intact et moult cartes humoristiques à jouer, misant absolument toutes les situations comiques sur le personnage d’Ethan Tremblay, extravagant ours américain plus casse-bonbon de service que future star hollywoodienne. A ses côtés, et en réponse, toute la fabuleuse guinderie d’un Robert Downey Jr., crispé et hilarant en Peter Highman, architecte au bord de la crise de nerfs, contraint de traverser le pays en sa compagnie pour assister à l’accouchement de sa femme (Michelle Monaghan). D’Atlanta à Los Angeles, Todd Phillips concocte alors un film, moitié road trip, moitié buddy movie qui explore les contrastes entre les deux hommes, puisant dans leur antagonisme matière à se marrer. La surenchère de politiquement incorrect dans laquelle il plonge la tête la première se révèle, les trois quarts du film, absolument réjouissante : les personnages font face à des ennemis inattendus (enfants, handicapé, chien), se découvrent au cœur de séquences drolatiques (le trip sous marijuana au son des Pink Floyd) et donnent la réplique à de savoureux seconds rôles (la géniale Juliette Lewis notamment). Pourtant, Phillips ne retrouve jamais toute la consistance comique de son précédent long, coincé par une absence totale de perspective. Aucun enjeu ne jaillit des rires, le film demeurant figé au stade premier degré, l’humour en poche mais l’ambition narrative en moins. Il y avait pourtant matière à. Que ce soit dans l’exploration un peu plus poussée de certaines thématiques (l’engagement, l’amitié, la solitude) que dans d’éventuelles et audacieuses ouvertures (l’homosexualité latente). Mais le divertissement reste calibré : efficace, carré, énergique. Un peu décevant, aussi.
L’association Phillips / Galifianakis avait fait mouche sur Very Bad Trip, délirante reconstruction d’une nuit arrosée à Las Vegas, qui en a marqué plus d’un. Pour ce Date Limite, qui se réclame de la même veine, le cinéaste a conservé son capital fun presque intact et moult cartes humoristiques à jouer, misant absolument toutes les situations comiques sur le personnage d’Ethan Tremblay, extravagant ours américain plus casse-bonbon de service que future star hollywoodienne. A ses côtés, et en réponse, toute la fabuleuse guinderie d’un Robert Downey Jr., crispé et hilarant en Peter Highman, architecte au bord de la crise de nerfs, contraint de traverser le pays en sa compagnie pour assister à l’accouchement de sa femme (Michelle Monaghan). D’Atlanta à Los Angeles, Todd Phillips concocte alors un film, moitié road trip, moitié buddy movie qui explore les contrastes entre les deux hommes, puisant dans leur antagonisme matière à se marrer. La surenchère de politiquement incorrect dans laquelle il plonge la tête la première se révèle, les trois quarts du film, absolument réjouissante : les personnages font face à des ennemis inattendus (enfants, handicapé, chien), se découvrent au cœur de séquences drolatiques (le trip sous marijuana au son des Pink Floyd) et donnent la réplique à de savoureux seconds rôles (la géniale Juliette Lewis notamment). Pourtant, Phillips ne retrouve jamais toute la consistance comique de son précédent long, coincé par une absence totale de perspective. Aucun enjeu ne jaillit des rires, le film demeurant figé au stade premier degré, l’humour en poche mais l’ambition narrative en moins. Il y avait pourtant matière à. Que ce soit dans l’exploration un peu plus poussée de certaines thématiques (l’engagement, l’amitié, la solitude) que dans d’éventuelles et audacieuses ouvertures (l’homosexualité latente). Mais le divertissement reste calibré : efficace, carré, énergique. Un peu décevant, aussi.