DES MOTS à LA MEEAO

Publié le 04 décembre 2010 par Parislabel

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Le dimanche 28 novembre, à l’aube, nous avons écrit une volée de mots comme une volée de bois vert, ceux d’Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor en mémoire et en hommage à la MEEAO.(maison des étudiants des états de l’Afrique de l’ouest).
Cette maison qui est devenue la propriété de l’Etat français, est murée et en attente de rénovation (aucune communication sur le calendrier des travaux et l’avenir du lieu)
La M.E.E.A.O se situe au 69 bd de Poniatowski dans le 12e à deux pas de la Porte Dorée et de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (C.N.H.I actuellement occupée par les travailleurs sans papiers..)
A 11h, nous avions terminé et partagions avec des anciens résidents expulsés, avec le collectif de vigilance Paris 12 / Ldh, avec les voisins, des amis, des passants, un bon café et thé offerts par la Chorba…
Deux photographes étaient présents lors de l’événement : Claire Sousbie et Jérome Barbosa
Voici les premières photos de l’action au petit matin © Claire Sousbie.











Des Mots à la Meeao…
La peau des murs transpire et témoigne.
En hommage aux résidents illustres et anonymes qui séjournèrent dans cette maison.
Cette maison qui vit passer les poètes Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire,
les intellectuels Cheick Anta Diop, Alioune Diop… mais aussi des hommes politiques et des musiciens, des étudiants, des familles et des enfants des états d’Afrique de l’Ouest…
Cette maison qui connut les grandes heures et débats des indépendances
et de la négritude…
Cette maison à présent murée, murmures emmurés…

Cette maison dont nous partageons l’histoire, la mémoire collective…
Cette maison qui est notre patrimoine à tous…
Cette maison qui appelle le respect, la vigilance, l’engagement civique…

Nous, artistes, simples citoyens, nous avons choisi le témoignage poétique comme expression d’une mémoire qui ne peut être murée, escamotée, ignorée, méprisée, pour une maison dont l’avenir nous concerne…
Et puis pour ne pas oublier que certains de nos voisins de la Meeao, enfants et petits-enfants des « combattants-tirailleurs sénégalais » se retrouvent en errance, loin de leur travail, déplacés, dans l’anxiété des décisions administratives…

Paule Kingleur – Rémy Bovis – Anne Maurange – Cyrille Bosc – Capucine Fouga – Esther Yaya
Photographies « cartographie Meeao » : Jérome Barbosa – Photographies « fête à la Meeao » : Claire Sousbie

Pour accompagner les résidents expulsés : joindre le collectif 12 sur leur site