Victor a un petit défaut qui consiste à nier la réalité financière…ça peut arriver quand on n’a jamais connu le manque. Son assistante, et même les huissiers, lui rappellent parfois que la dette existe.
Bruno a eu moins de chance, il a connu les familles d’accueil, s’est créée son propre réseau dans le vol de bagnoles, et est lui aussi entouré d’une équipe aussi compétente qu’efficace et amicale. Bruno a une femme qui de petits boulots en périodes de chômage , essaie d’embellir le petit appartement de banlieue pour que Bruno y soit heureux…quand il reviendra.
Bruno a un fils, qui rêve que son père rentre à la maison et ainsi les séparations ne les feraient plus pleurer sa mère et lui.Bruno est un pro de la voiture ; il les conduit vite et bien après les avoir volées… Bruno est en prison, il a déjà tiré 8 ans.
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Quand Bruno rencontre Victor, il lui demande une petite place pour « en sortir vraiment », et Victor la lui donne.Bruno avance sur le dur chemin de la réinsertion et ce thème , juste esquissé, laisse entrevoir la difficulté accrue de trouver sa place « dans le troupeau ».Nos deux héros se découvrent, chacun apportant à l’autre son lot de confidences, de confiance et de doutes, jusqu’à ce que la dette de l’un permette à l’autre de rembourser la sienne.
Ils partageront alors un épisode de vie qui n’appartiendra qu’à eux, qui les rendra à jamais complices et amis, « potes »et le tout est un film « de cœur » comme sait les faire Marc Esposito.
Benoît Magimel,, entouré par Louka Masset et Léonie Simaga-
Cinématographiquement parlant, c’est basique ; le scénario demeure superficiel et sans surprise ;les dialogues sont d’une banalité attristante, Edouard Baer et Benoît Magimel assurent, évidemment, mais on ne leur demande aucune prouesse.
Bon, j’ose le dire : c’est du cinéma basé sur l’émotion qui veut nous faire croire que c’est du cinéma… qu’il suffit d’une gentille histoire pour passionner momentanément le spectateur …Non ! le cinéma n’est pas cette illusion là.