La lampe de la semaine n’a rien de ces objets designs effilés aussi beaux qu’une balle, elle n’est pas pas fabriquée dans le dernier nano-alliage en alumino-plastique à mémoire de forme, et n’utilise pas non plus des OULALALED derniers cris possédant la puissance du phare d’Ouessant tout en restant gradable et modifiable dans leurs coloris. L’absence de toutes ces caractéristiques tient sans doute au fait qu’Escargot, puisque c’est le nom de notre lampe de la semaine (Pas S-Cargo ni ESC_ARGO), a été dessinée en 1954 par un certain Le Corbusier, apparemment pour la maison du Brésil à la Cité Internationale Universitaire de Paris. Il me semblait que ce modèle-là venait plutôt du hall de la Cité Radieuse de Marseille, mais je ne suis pas le plus averti des Le Corbusierologues, et la lampe ne figure pas encore parmi les objets du maître présentés sur la page « mobilier » du site de la Fondation Le Corbusier (FLC).
Un accord a été passé entre la FLC et des éditeurs – Cassina pour la diffusion et Nemo
, sa filiale luminaire, pour la fabrication – pour la réédition d’une série de luminaires plus ou moins iconiques, parmi lesquels des appliques des chambres de la même maison du Brésil, et aussi la fameuse « Sorella », celle que l’on voit dans les salles de commande de « Cosmos 99″.
Escargot est une réplique, c’est à dire qu’elle utilise une source lumineuse proche de celle d’origine, elle est réalisée dans une fonte revêtue de laiton, et n’est éditée qu’à 150 exemplaires. Elle est à vous pour la modique somme de 10 000 €. Je connais plus d’un fan du Korbu prêt à manger des pâtes pendant trois ans pour se l’offrir, alors on se dépêche, il n’y en aura pas pour tout le monde… Et c’est cadeau, quand on sait qu’un original est parti récemment à 150 000 € lors d’une vente aux enchères. Comme je vous le disais, ce ne sont pas les admirateurs prêt à tout qui manquent…