Depuis le 11 mai dernier, la date du 2 décembre 2010 est marquée d’une croix rouge dans mon agenda. L’évènement est de taille : aller voir Lady Gaga à la Halle Tony Garnier de Lyon, on ne fait pas ça tous les jours. Et une fois passées les craintes de voir le concert annulé à cause de la neige, tout est donc réuni pour un grand moment.
La première partie commence à 19h30 précises. Un groupe de néo Glam rock, répondant au doux nom de Semi Precious Weapons, débarque sur la scène de la Halle et fait le show pendant 30 min. Durant le set, on apprend qu’ils ont commencé en 2006 dans un bar à New-York, avec la Gaga, devant 12 personnes… C’est sûr que devant les 14 000 spectateurs de la salle lyonnaise, on ne joue plus dans la même catégorie, mais ils assurent.
Ensuite, l’attente pour voir la plus déjantée des popstars actuelles reste raisonnable. Quand elle apparait, la Halle explose. Lady Gaga commence son concert par un Dance in the dark qui déchire tout, et met le feu au public d’entrée. Le Monster Ball Tour est construit comme une sorte de Magicien d’Oz trash, où l’on suit les (més)aventures d’une Dorothy rock’n'roll dans un New York déstructuré.
La première partie ressemble à un concert de rock avec guitares saturées, musiciens déchainés… Freddy Mercury n’aurait pas renié cette enfant illégitime, dont le nom de Gaga vient de la chanson Radio Gaga de Queen. Les titres s’enchaînent dans un décor en perpétuelle évolution, et la New-yorkaise danse, chante, saute et invite le public à en faire de même. On peut entendre Just Dance, Telephone ou encore Poker Face. C’est de la folie.
Dans un deuxième temps, les guitares se calment, laissant place au piano. C’est le moment émotion, et Lady Gaga nous démontre, si c’était encore nécessaire, quelle chanteuse et musicienne de talent elle est, notamment sur Speechless.
Mais, tout n’est pas rose dans l’univers de la chanteuse, et dans son concert non plus. Un troisième temps arrive. Le temps du morbide et de l’hémoglobine. Le temps aussi de parler. Souvent. Longtemps. Peut-être trop. Même Alejandro n’arrive pas à sortir du lot.
Heureusement, comme dans le Magicien d’Oz, il y a un happy end, et le show se termine, comme il a commencé, de façon tonitruante avec Paparazzi et Bad Romance.
Le mieux est évidemment de se faire son propre avis, alors, il vous reste une chance de voir la Gaga en France, le 19 décembre à Paris-Bercy, la date du 20 étant déjà complète.