Je note et retranscris quelques extraits d’un article intéressant et lucide de R.Fr. GAUTHIER (IGAENR ), dans la revue de l’AFAE N°127 ( Oct 2010 )…
Le thème de l’article est le travail coopératif dans nos lycées, et parmi les aspects défavorables je note le « Fais ce que je dis, mais ne fais pas ce que je fais » : formule que Monsieur l’inspecteur porte sur les « pouvoirs » de l’EN : avec en plus : « double hiérarchie », « double notation »… « qui projette son ombre sur le représentations et les pratiques ».
Je continue « Et on le sait bien, le doublonnement va loin, puisque si les professeurs considèrent, comme l’institution les invite à le faire, que leur supérieur hiérarchique est, pour l’essentiel, l’IA-IPR, ou l’IEN, c’est à dire quelqu’un qui est extérieur à l’établissement et qui précisément est perçu comme n’appartenant pas aux hiérarchies administratives, il en va de même au-delà de l’académie, des hierarchies disciplinaires qui remontent jusqu’à l’inspection générale de l’E N ( IGEN), qui « …etc jusqu’à l’IGAENR …
Certes, les discours vont « au rôle pédagogique du chef d’établissement », qui d’ailleurs se conjuguent bien avec le « Socle commun » et même « la réforme du lycée ».. ! Seulement se profilent « de graves malentendus sur les notions de résultat et de performance entre les sphères du management et de la pédagogie » RFG
« Il se trouve, que voulez-vous, que « performance » et « résultat » sont de mots qui ont déjà un sens scolaire avant que le discours du management ne les diffuse. » ! Aussi cette effervescence technocratique risque bien de produire un résultat non attendu, un langage inaudible .. « déconnecté de ce qui peut intéresser les enseignants et les aider à améliorer leur efficacité pédagogique… » .
« pensons tout de même qu’autour du ‘ Socle commun’ l’administration en est arrivée à produire au parlement pendant deux ans des chiffres qui mesuraient les résultats d’une politique qu’on ne mettait pas en œuvre » RFG