A l'occasion de la conférence de Cancun, pour mieux comprendre les enjeux des négociations en cours, on peut relire le rapport de synthèse édité par l'université de Copenhague à la suite du sommet de décembre 2009. Il est disponible dans son intégralité sur le site climatecongress.ku.dk
Le cycle carbonique mondial est en grand déséquilibre à cause de l'introduction de CO2 dans l'atmosphère provenant de la combustion de carburants fossiles et des changements d'utilisation du sol. Les carburants fossiles représentent à présent 85 % des émissions totales, et le changement d'utilisation du sol 15 %. Les émissions totales se sont accrues exponentiellement d'environ 2 % par an depuis 1800. Cependant, les émissions de carburant fossile se sont accélérées depuis 2000 pour croître d'environ 3,4 % par an, un taux de croissance observé qui se trouve du côté plus élevé de la fourchette des taux de croissance dans les scénarios du GIEC.
Sans les puits de CO2, qui éliminent et stockent le CO2 de l'atmosphère, les émissions totales de CO2 d’origine humaine depuis 1800 auraient causé l'augmentation de CO2 dans l'atmosphère de sa valeur pré-industrielle de 280 ppm (parts par million) à presque 500 ppm, alors que l'accumulation actuelle est de seulement 385 ppm. Cependant, ces puits de CO2 sont vulnérables aux changements climatiques et d'utilisation du sol : ils sont fortement susceptibles de s'affaiblir à l'avenir en raison de plusieurs effets, notamment l'acidification des océans, les changements de circulation océanique, et les restrictions en eau, température et nutriments sur l'absorption du sol en CO2. De plus, des réserves de carbone précédemment inertes peuvent être rejetées dans l'atmosphère, en CO2 ou en méthane. Les motifs d’inquiétude comprennent le carbone des tourbières tropicales, vulnérable au débroussaillement et au drainage, et les grands magasins de carbone organique dans le permafrost arctique, vulnérables au réchauffement.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 15 décembre à 13:48
Les problèmes avec le gaz carbonique remonte à bien loin, c'est leur accumulation dans certaines zones qui pose un problème et qualifie celui de gaz à effet de serre. Globalement, la situation est compliquée mais n'est pas désespéré. Le principal souci actuel concerne l'assimilation par les oécans (en vertus de certaines lois d'équilibre gazeux en l'air et l'eau) du CO2, ce qui tend à acidifier l'eau et amoindrir la vitesse de calcification des coraux!