Les séries sous la loupe: Seattle à Green Bay

Enfin les Packers sont de retour en série eux qui, durant les trois dernières années, ont manqué le rendez-vous de janvier. Pour ajouter au plaisir, Brett Favre fera face à un homme de football qu’il connaît bien, celui qui l’a mis au monde dans la NFL, vous le savez sans doute : Mike Holmgren. Ce dernier, qui a conduit deux fois les Packers au SB pour une victoire dans les années 90 tentera de conduire cette année les Seahawks à une deuxième participation à l’ultime match en trois ans.
Un match ou les revirements risquent de faire la différence...
En attaque : Les Packers sont, avec la fiche parfaite des PATS, le plus beau cadeau que la saison 2007 avait à nous offrir. Particulièrement l’attaque, avec un Brett qui dirige une cours de récréation remplie de jeunes qui en seront à leur première expérience en série. La surprenante recrue RB Ryan Grant (obtenue des NY Giants contre une bouchée de pain), a amassé 956v et gardé une moyenne de 5,1v/att. Il reçoit l’aide d’une autre recrue en Korey Hall FB pour exécuter ses tracés. L’attaque aérienne a profité de l’émergence de Greg Jennings (920v et 12t). Il en est seulement à sa deuxième saison dans la NFL. Donald Driver (1048v et 2t), un vétéran de 9 saisons avec les Packers apporte ce qu’il faut d’expérience et s’offre en cible de choix à Fabvre pour amasser des verges. La ligne offensive compte aussi ses jeunes joueurs. Les deux gardes Daryn Colledge et Jason spitz en sont aussi à leur deuxième saison.
Une attaque très équilibrée qui peut s’ajuster à toutes les défensives.
Mais attention, la défensive des Seahawks, excellente contre la passe avec ses 20 interceptions et 45 sacks, pourrait faire mal paraître l’unité offensive des Packers.
Du côté de Seattle, l’attaque repose sur un habile mélange de courses et de passes. Sean Alexander a commencé à ralentir le jour où il a signé son gros contrat il y a trois ans. Ce ralentissement s’est accru cette année, surtout depuis sa blessure qui lui a fait manquer 3 matchs. Holmgren doit jongler avec l’idée d’aligner Maurice Morris plus souvent. Une chose est sûre, s’il veulent l’emporter, les Seahawks devront bien courir avec le ballon et le play-calling devra être bon. La clée à l’attaque sera de contrôler l’horloge pour réduire le temps de Green Bay en offensive. S’ils échouent à cette tâche, ils devront marquer plus de 30 points pour l’emporter. J’ai beau virer ça sur tous les bords, je ne vois pas comment ils pourraient faire ça avec un personnel de wide receivers on ne peut plus moyen. Branch et Burleson en arrachent et il n’y a que Engram qui produit à ce chapitre. Hasselbeck, la marionnette de Holmgren, va probablement se briser au 3ième quart…
Pour ce qui est de l’offensive rien n’est plus clair pour moi; les Packers ont l’avantage.
En défense : Les deux équipes s’équivalent dans cette facette du jeu. Elles ont pratiquement les mêmes chiffres.
Seattle pourra compter sur 3 joueurs étoiles en Kerney (14.5 sacks), Peterson (9.5 sacks) et Tapp (7 sacks). Trois joueurs capables de pénétrer une défensive rapidement et de causer des dommages. Sans compter Trufant 3ième de la NFL avec 7 interceptions et Tatupu avec 4 interceptions. Bref, Brett et ses fromages n’auront pas de marge de manœuvre. Il n’y a pas de place à l’erreur devant une défensive capable de créer des revirements à tout moments.
Green Bay possèdent eux aussi des joueurs d’exception dans leur unité défensive. On n'a qu’à penser à Kampman (12.5 sacks), Gbaja-Biamila( 9.5 sacks) et C.Williams (7 sacks). C’est à cause d’eux, mais aussi de Bigby et Woodson dans le champ arrière, que Hasselbeck va se briser au 3ième quart. Les seahawks ne peuvent pas se permettre un moment d’hésitation non plus. Les Packers sont déterminés, agressifs et ils vont vendre chère leur peau.
S’ils veulent avoir une chance de gagner, les Seahawks devront créer des revirements et limiter le temps de possession des Packers. Ces derniers ont beaucoup plus de punch et d’outils pour marquer des points. Il n’est pas nécessaire d’en rajouter.
La prédiction : Je suis d’avis que le rendez-vous utopique avec l’histoire de Brett Fabvre continuera au-delà de ce weekend des finales de division. Les deux équipes s’équivalent mais l’inconstance à l’attaque des Seahawks aura raison d’eux.
Green Bay 27, Seattle 18