Le gouvernement a assuré que la vague de grand froid qui sévit actuellement en France ne menaçait pas l’approvisionnement électrique et qu’il n’y avait aucun risque de pénurie.
« Il n’y a pas de rupture d’approvisionnement », a déclaré jeudi haut et fort Eric Besson, le nouveau ministre de l’Energie, en visitant le CNESS (Centre national d’exploitation du système électrique), situé à Saint-Denis, au nord de Paris.
Ce Centre est la « tour de contrôle » du réseau électrique français, où se gèrent l’offre et la demande d’électricité, minute par minute, 24 heures sur 24.
A 11h30, au moment de la visite du ministre, la consommation était de 86.633 MW, loin du record de 93.200 MW constaté en février dernier. Cette énergie est fournie notamment par les 51 des 58 réacteurs nucléaires français en service actuellement, alors que les températures moyennes constatées sont inférieures de 7° aux moyennes normales saisonnières.
Tous les réacteurs devraient tourner en janvier-février, période traditionnellement la plus froide de l’année.
« Aujourd’hui, la consommation est inférieure aux prévisions, car les températures sont légèrement plus douces que prévu » (-7° au lieu de -8° attendu), a déclaré Clotilde Levillain, directrice du CNESS. En temps normal, la température moyenne de début décembre tourne autour de 0° et -1°.
Jeudi, les regards des ingénieurs en place dans la salle de contrôle étaient tournés vers la Bretagne, classée en « alerte rouge Ecowatt », et vers la région Paca, où la consommation est importante du fait du dynamisme économique et de la croissance démographique.
En Bretagne, la situation est rendue difficile par le fait que cette région ne produit que 8% de son énergie consommnée et qu’elle est tributaire de l’acheminement en provenance d’autres régions.
Pour la journée de jeudi, le CNESS s’attend à une consommation de 91.000 MW.
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Mots-clefs :approvisionnement, électricité, grand froid