(CercleFinance.com) - Le Nasdaq tient son record annuel... tout du mois en cas de clôture sur un gain de +0,15% à
2.583Pts.
Mais cela ne suffira pas à écarter le risque de 'double-top' compte tenu d'un plus haut 'intraday' à 2.592Pts le 9 novembre dernier (qui comblait ce fameux 'gap' resté béant depuis le 3 janvier
2008).
Le 'S&P' reste également au contact de son zénith annuel des 1.225Pts de 5 puis 8 et 9 novembre dernnier, un niveau de cours très comparable à l'ex record annuel des 1.220Pts du 26 avril
dernier, lui même sur la même horizontale que le plancher du 15 juillet ou du 10 septembre 2008.
Ce sont donc là des seuils techniques et psychologiques qui requièrent une forte détermination et de solides arguments fondamentaux pour justifier un débordement qui n'en reste pas qu'au stade de
'bull trap' (piège pour les haussiers).
Le Dow Jones (-0,2% à la mi-séance) devra compter sur un 'coup de reins' en fin de séance pour se rapprocher du zénith des 11.450Pts de début novembre.
A l'image d'un parcours hebdomadaire placé sous le signe de la volatilité, les places européennes ont connu une dernière séance de la semaine en 'dents de scie' avec une petit accès de faiblesse
au moment du 'fixing' de clôture.
Le CAC40 qui flirtait avec les 3.770Pts (+0,5%) vers 17H15 en termine sur un gain symbolique de +0,09% (à 3.750Pts... pile le pivot psychologique des 3 derniers mois écoulés) ce qui permet aux
valeurs françaises d'afficher un score hebdomadaire positif de +0,6%.
Les investisseurs n'ont pas complètement digéré la déception causée par la publication de statistiques de l'emploi US au mois de novembre.
Les embauches se limitent à +40.000 (au lieu des 150.000 espérées) tandis que le taux de chômage remonte de 9,6 à 9,8% (ce qui est assez inhabituel pour un mois de novembre, généralement marqué
par une forte hausse du travail temporaire, dopé par le secteur de la distribution).
Les chiffres du Département du Travail témoignent par ailleurs d'une faible progression du salaire hebdomadaire moyen (+0,1%) résultant d'une hausse tout aussi modeste de +0,1% des heures
travaillées, le salaire horaire restant stable.
La bonne surprise est venue de l'indice ISM des 'services' qui a progressé jusque vers 55% en novembre (contre 54,5% anticipe), son plus haut niveau depuis mai. Les commandes à l'industrie
reculent... mais fortement que prévu, c'est plutôt rassurant.
La pression sur l'Euro se relâche alors que les opérateurs reprennent confiance, le Dollar retombe sous les 1,3380E.
Autre signe encourageant, le pétrole poursuit son rallye haussier à 88,2$ le baril sur le NYMEX: le voici revenu au plus haut depuis le 11 novembre dernier (et potentiellement depuis octobre
2008), et ce n'est pas pour compenser la faiblesse du billet vert cette fois-ci (Technip a gagné +2,1% mais Total piétine à 38,06E).
Le secteur bancaire a redressé sa course en fin de séance: il continuera à profiter de liquidités ' bon marché ' offertes par la BCE jusqu'au mois de mars 2011.
Sans ce mécanisme, ' les systèmes bancaires irlandais, grec ou portugais se seraient effondrés faute de liquidité', rappelle Aurel BGC.
Afin de bien faire 'passer le message', la BCE serait intervenue sur les marchés obligataires pour acheter ostensiblement de la dette Irlandaise et Portugaise au moment même où JC Trichet
répondait aux questions concernant la résolution de la crise irlandaise jeudi après-midi (selon les rumeurs circulant dans la presse).
La banque centrale européenne manifeste ouvertement sa volonté de soutenir les Etats de la zone euro en difficulté financière, notamment les 'PIGS' (Portugal, Irlande, Grèce, Espagne), sans pour
autant mettre en place un 'QE' bis car la masse monétaire est maintenue à un niveau stable.
Plusieurs analystes appellent toutefois à la prudence et soulignent la volatilités des marchés depuis le début de la semaine.
C'est le cas par exemple des experts de Deustche Bank. Quand le marché entre en mode 'crise', les prix des actions à court terme sont dominés par les sentiments, expliquent-ils en substance. Ils
en veulent pour preuve la réaction des indices au discours de Trichet (forte baisse durant une demi-heure puis hausse verticale du CAC au cours des 2 heures suivantes).
Côté valeurs, STMicroelectronics (+7% à 7,46 euros) fut la star du jour sur le CAC, grâce à une note favorable des analystes d'Exane BNP Paribas.
Cap Gemini se redresse de +2,2% et Alcatel Lucent de +2,55%.
Bouygues reste stable (-0,35%) après avoir annoncé hier un bénéfice net en baisse de 18% au troisième trimestre 2010 et relevé sa prévision de chiffre d'affaires à 31 milliards d'euros pour
l'année.
A l'inverse, Carrefour abandonne 2,15%, alors que l'agence de notation Moody's a annoncé qu'elle n'exclut pas de réviser à la baisse la note de la dette à long terme du groupe (actuellement à
'A3').
Schneider perdait -1,8%, Pernod Ricard -2,1%.
Accor s'effritait de -0,1% après avoir annoncé la cession de 18 hôtels en Suède, soit au total 1.760 chambres, représentant l'ensemble des actifs hôteliers du groupe dans le pays.
Hors CAC, Rhodia (+2,1% à 22,7E) aligne une troisième séance consécutive de forte hausse, alors que les analystes reviennent sur la récente journée d'investisseurs qui a valu au groupe de chimie
cette belle semaine boursière. Faurecia reste en tête du SBF-80 avec un gain de +3,2%.
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