C'est en trouvant un nouveau commentaire à mon dernier article de l'année, et merci à vous pour ces gentils mots, que je tombe sur une question de bordogoave au sujet du dossier spécial du
Courrier International sorti la semaine dernière, "Travailler moins pour gagner moins et vivre mieux". J'ignore si vous êtes tombé dessus, mais sur le kiosque de la Victoire, il était difficile
de ne pas voir la grande affiche de sa couverture rouge et son titre en lettres noires qui a d'ailleurs suscité de nombreuses réactions de la part des passants.
Voui voui voui, je l'ai lu, j'ai même eu des difficultés à le trouver, il a fallu courir à Bègles; partout où je suis allée à Bordeaux, les buralistes et les maisons de la presse étaient en
rupture.
Bref, écologiste convaincu et déjà pratiquante question temps de travail en moins, je n'ai pas appris moultes nouvelles choses, mais j'ai aimé lire les enquêtes qui nous donne à partager ce
qu'ailleurs on constate, cette tendance inverse à ce que voudraient nous imposer les jusqu'au-boutistes de la croissance.
J'aime être rassurée, savoir que d'autres, plus compétents que moi, des sociologues, des économistes, des biologistes ou des philosophes, réflechissent sur les thèmes préoccupants de notre
siècle, les dangers qui nous menacent, autant politiques qu'écologiques, et en viennent à confirmer ce que je ressens, à mettre des mots dessus, ou des chiffres, et enrichissent aussi pas leurs
travaux ma propre pensée. De parcourir un dossier qui nous raconte l'histoire de familles Suèdoises ou Néo-Zélandaises qui ont adopté un autre mode de vie, des villes qui ont choisi la transition au Royaume Uni, des performances du révérend Billy de la Church of Stop
Shopping aux Etats Unis ou encore la création de la Fédération des Compacters à travers le monde, ça me fait du bien.
J'aimerais rapporter ici un bout de l'article concernant la Suède. Là-bas on voit de plus en plus de gens préférer vivre en respectant l'environnement et mieux profiter de leur temps et de leur
famille. Les adeptes du ralentissement de la croissance sont nombreux, la géographie du pays constituée de nombreuses petites îles favorisant peut-être ces choix d'auto-suffisance et de
décroissance.
Face à cet engouement, le patronat Suédois a lancé une campagne avant Noël pour convaincre les Suédois des bienfaits du commerce et répondre à ceux qui critiquent de plus en plus la consommation.
Je cite l'article:
"Présentée sous forme de conte de fées, la campagne met notamment en scène une ménagère boycottant les courses de Noël, ce qui a pour conséquence de faire perdre son emploi à un ouvrier pauvre à
l'autre bout du monde. D'autres contes critiquent le droit au travail. La réaction a été massive dans la presse. Une chronique du quotidien Dagens Nyheter a rappelé sur un ton moqueur les effets
négatifs de l'hyperconsommation sur l'environnement et sur les pays en voie de développement. Un éditorial du quotidien Expressen demandait comment le shopping pourrait nous rendre vraiment
heureux, soulignant qu'il est trop tard pour couvrir le Sahara de panneaux solaires et qu'il faut d'urgence économiser et consommer moins. Et Tove Lifvendahl, responsable de la campagne, de
répondre dans le Dagens Nyheter que c'est par notre consommation que les entreprises auront précisement les moyens de développer les techniques pour sauver l'environnement".
Héhéhéeaaaargh... no comment.
Tenez, voici une jolie vidéo trés pédagogique à laquelle j'invite tous les patronats du monde au visionnage attentif, il semblerait qu'ils aient des difficultés de compréhension.
La voici en intégralité sur le blog de Mike.