Moi qui relève du service anpe art et culture,
je peux vous dire que la politique de réduction du chômage actuelle, c'est du grand art dans le domaine de la chasse à l'homme. C'est un combat musclé de tous les jours qui va être mené pour
démanteler les réseaux de trafic d'allocations. Alors que le chiffre des radiations augmente et que celui des sorties pour reprise d'emploi diminue, Sarkozy veut des sanctions pour les chômeurs
qui refusent deux emplois acceptables. Faudrait-il encore que l'anpe puisse en proposer un seul. Qu'à cela ne tienne, on permet aux services sociaux d'user
d'outils d'investigations aussi étendus que ceux réservés aux Impôts jusqu'ici pour punir les fraudeurs et on plannifie un système de contrôle copié sur la Grande Bretagne.
Il s'agit de signer un contrat avec votre conseiller anpe dés votre premier entretien appronfondi et de vous présenter tous les quinze jours à l'agence pour une courte entrevue vérifiant vos
disponibilités. En cas d'absence, on suspend vos allocations de un à vingt six jours. J'ai l'impression que le dispositif est déjà en place ayant moi-même rendez-vous ce matin quai de Paludate
aprés seulement deux semaines depuis celui de décembre pour aller faire le clown devant ma conseillère préférée. Ironie du sort, mais est-ce vraiment un hasard, j'ai cinq beaux boutons sur le
nez, autant dire que ce dernier est bien rouge, mais ça me fait moyennement rigoler.
C'est clair, la croissance que Sarko devait aller chercher avec les dents étant bien trop arimée à son 1,7% pour 2008, c'est le cul des chômeurs qu'on va aller mordre avant de le boter. La
création d'emplois n'est pas à son programme, mais bien plutôt la
répression. Quelques exemples en vrac pour finir d'illustrer les sombres jours qui nous attendent, l'abandon de poste n'est désormais plus considéré comme tel qui auparavant entraînait le
licenciement mais comme une démission, le contrat aidé tel que CI-RMA
incite l'anpe à faire usage de faux pour le compte d'un employeur au détriment de l'employé qui perd ses droits lié au retour à l'emploi, et la libre organisation départementale d'éradication
des rmistes se fait dorénavant sans complexe.