Nous l’attendions tous… les résultats de la Fifa concernant les pays d’accueil des prochaines coupes du monde de football sont tombés hier : la Russie recevra en 2018 et un tout petit pays aussi peuplé que l’agglomération lilloise (920 000 habitants) recevra en 2022 : le Qatar.
Certes ce pays est plutôt bien situé (petite péninsule entourée par l’Arabie saoudite au Sud et le golfe Persique au Nord) et permettra donc aux télévisions de ne pas souffrir du décalage horaire.
Mais si le dossier qatari n’était pas favori c’est pour la bonne raison que l’équipe nationale du Qatar n’existe que depuis 1960 ! Elle ne s’est jamais qualifiée pour une Coupe du monde et elle détient actuellement la 113ème position du classement mondial de la Fifa. Nous pourrions ainsi parler d’une sélection de faible niveau.
Ce n’est donc pas grâce à leur équipe nationale que le Qatar a reçu le privilège d’organiser cette coupe du monde. Nous pouvons dire que ce qui a fait la différence c’est leur moyen financier quasiment illimité. En effet, le Qatar est le troisième producteur mondial de gaz naturel après l’Iran et la Russie, et il est devenu le premier exportateur de gaz naturel liquéfié. C’est donc ce pays fort économiquement doté d’une impressionnante audace qui a su séduire les jurys. En effet, le Qatar devra mettre tous les moyens nécessaires pour faire face à un élément naturel : la chaleur (en plein été il peut faire plus de 60°C). C’est pourquoi ils ont prévu la climatisation de tous leurs stades, ainsi que les zones d’entraînements et même les zones réservées aux fans ! Le Qatar s’apprête donc à entamer une campagne de développement et d’urbanisation pour placer cette Coupe du Monde sous un très haut niveau technologique.
Les problèmes liés au condition climatique et la « culture foot » quasiment inexistante semblent être des arguments bien pauvres face au pouvoir de l’argent !