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The Tallest Man on Earth @ Le Krakatoa (Mérignac, 30/11)

Publié le 03 décembre 2010 par Mikatxu @crystalfrontier
The Tallest Man on Earth @ Le Krakatoa (Mérignac, 30/11)C'est clairement le genre de dates qui me met de super humeur quand je les découvre sur le planning des salles semi-obscures que je fréquente, et là, le flair du Krakatoa a été, une fois de plus, fort aiguisé, car The Tallest Man on Earth (avatar du Suédois Jens Kristian Mattsson) a tout de la révélation folk de l'année (parmi quelques autres), et "The Wild Hunt" fait vraiment figure de pépite. D'ailleurs, le disque n'a eu cesse de prendre de l'importance dans mon top de fin d'année.
En tout cas, quand on rentre dans la salle (je suis bien accompagné), c'est Idiot Wind qui est sur scène, plus exactement accrochée à son piano. La jeune femme (Amanda Bergmann, Suédoise elle aussi) a de faux airs d'Alina Orlova. Raffinées, ses compositions manquent cependant selon moi d'un petit truc qui les rendrait incontournables : j'aurais aimé que ça virevolte un peu plus, que ça soit un peu plus vibrant dans la voix et dans le jeu de piano. C'était indéniablement une jolie prestation, mais il m'a manqué une étincelle.
Le MySpace de Idiot Wind
Forcément, le changement de plateau est minime, le rack de guitares du Suédois étant déjà prêt. Il a presque l'air gauche, seul sur scène, et il est difficile de dire s'il est réellement timide ou si c'est une façade. Une chose est évidente en revanche, la plus importante de toutes : lorsqu'il empoigne sa guitare, lorsqu'il commence à chanter, le charme agit instantanément. L'évidence du talent de ce jeune homme pas si grand a sauté aux oreilles pendant la grosse heure qu'il a accordé au public présent. Bien que tout seul sur scène, ses chansons ont tellement de force émotionnelle, de mélodies brillantes qu'elles captivent, laissant le public silencieux devant une telle voix, sublimée en live (ce n'est pas toujours le cas !), moins nasillarde et un peu rauque.
La setlist va piocher allègrement dans les deux premiers albums, "Shallow Grave" donc ("The Gardener", "I Won't Be Found") et "The Wild Hunt" (la punchy "King of Spain", la poignante "Love Is All" ou encore "The Wild Hunt" et "Burden of Tomorrow"). A chaque fois, c'est une infinité de variations d'ambiances, d'histoires que l'on savour religieusement, mais je pense que le plus beau moment d'émotion du set a été l'interprétation au piano de "Like the Wheel" - de son dernier EP, rendue déchirante, et le titre éponyme de celui-ci "Sometimes the Blues Is Just a Passing Bird", qui m'a laissé sans voix. Ce jeune homme grandit à vue d'oeil, mais il est déjà un vrai monument : quel concert !
Le compte-rendu de Ju
Le MySpace
"Love is All" en live :


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