Les gouvernements, paniqués par la "fuite" de 250 000 télégrammes diplomatiques américains, réagissent tous de la même manière : ils interdissent, discréditent, menacent, censurent. De la Chine à l'Iran en passant par la France et les États-Unis.
EveryDNS.net explique sa démarche en indiquant que « les services ont été supprimés pour violation de la disposition qui stipule : "un membre ne doit pas interférer avec l'utilisation d'un autre Membre et à la jouissance du Service ou d'une autre entité et la jouissance de services similaires". L'interférence en cause vient du fait que wikileaks.org est devenu la cible de plusieurs attaques distribuées par déni de service (DDOS). Ces attaques ont, et les attaques futures pourraient, menacer la stabilité de l'infrastructure EveryDNS.net, qui permet d'accéder à près de 500.000 autres sites ».
De la part des dictatures et régimes autoritaires, une telle réaction n'est pas surprenante, de la part des supposées démocratie, elle l'est plus. Surtout que c'est un comportement de blaireaux : les 250 000 "cable" ne sont pas encore tous en ligne et les journalistes de 5 quotidiens du monde entier y ont déjà eu accès. Le Monde publie ainsi au compte-goutte une série d'articles sur plusieurs sujets. Il est bien naïf de croire que censurer ainsi le site à l'origine des publications changerait quoi que ce soit.
C'est l'effet Streisand : augmentation considérable de la diffusion d'information ou de documents faisant l'objet d'une tentative de retrait ou de censure
(Wikipédia). Car même en imaginant que WikiLeaks soit tué une bonne fois pour toute, les fichiers pourraient circuler via des sites de direct download, dans des torrents, d'un bloc ou en plusieurs morceaux, depuis des serveurs islandais par exemple.
- Chez l'ami Versac : Trois petits trucs sur Wikileaks.
- Chez Korben : 2010, l'an zéro
Vous voulez accéder à WikiLeaks et les adresses habituelles ne marchent pas ? Essayez :