La ministre de l’économie a dévoilé cette hausse du Produit intérieur brut (PIB) depuis Singapour, peu avant la publication, vendredi par l’Insee, de sa première estimation. En octobre, l’Institut national de la statistique prévoyait une croissance de 0,5% du PIB au troisième trimestre, après la bonne surprise du trimestre précédent (+0,3%). La Banque de France avait pour sa part parlé d’une croissance de 0,3% au troisième trimestre. «On sera en négatif sur l’année» Production industrielle, commerce extérieur et consommation des ménages: toutes les composantes de la croissance envoient en effet des signaux positifs sur cette période. Malgré tous ces signes encourageants, le gouvernement prévoit tout de même une chute du PIB de 2,25% sur l’ensemble de l’année, en raison de la forte récession fin 2008 et début 2009. «Deux trimestres positifs, c’est une tendance de redémarrage. Mais on sera en négatif sur l’année», a confirmé ce vendredi la ministre de l’Economie sur Europe 1, rappelant les mauvais résultats du début de l’année. Pour le quatrième trimestre, Christine Lagarde, prévoit une hausse un peu supérieure à 0,3%, tandis que la Banque de France table sur une hausse de 0,5%. «On va entrer en 2010 avec de l’élan, ça c’est certain», a dit la ministre, qui a fixé trois caps à tenir dans les mois à venir : prolonger le plan de relance, poursuivre les réformes et «s’orienter vers un assainissement de nos finances publiques». Bercy reste prudent pour 2010 En 2010, le Premier ministre François Fillon pense que la croissance pourrait atteindre 1,5%, «l’une des meilleures performances» européennes. Un enthousiasme relativisé par Bercy, qui tient pour l’instant à l’hypothèse «prudente» d’une hausse de 0,75%, inscrite dans le projet de budget. A l’instar de François Fillon, le Fonds monétaire international (FMI) a lui aussi relevé le 1er octobre sa prévision de croissance pour le PIB français à +0,9% en 2010. La Commission européenne table, elle, sur une croissance de 1,2%, comme celle de l’Allemagne.