ATP - Coupe Davis - Vendredi 03 Décembre 2010
La finale de la Coupe Davis entre la France et la Serbie, débute aujourd’hui avec les premiers matches en simple. Les serbes, voudront profiter de l'avantage de jouer à domicile, et d'un public qu'on pourrait considérer poliment comme motivé et plein d'entrain. On ne parle pas "d'enfer serbe" pour rien. Toutefois, c'est sur le court, et non dans les tribunes que se décidera la victoire (espérons-le). Et le plus grand obstacle à la victoire de l'équipe de France, c'est Djokovic. Mais se concentrer sur lui à l'exclusion de ses partenaires serait une erreur, au vu des performances de ses comparses en demi-finale. Revue générale des combattants prêts à se jeter dans l'arène.
Djokovic, sans doute la plus grande star sportive de son pays et sans le moindre doute le meilleur joueur serbe actuel, aura une très grande influence sur la réussite où non de son équipe. Des joueurs participants à la finale, il est très certainement le tout meilleur. Malgré des résultats mitigés dans ses derniers tournois avant la coupe Davis (défaite en 8ème contre Llodra à Paris-Bercy et en demi-finale contre Federer au Masters), il est le principal problème de l'équipe de France.
Chose intéressante à noter, le joueur contre lequel il a le moins bon pourcentage de victoire n'est autre que Jo-Wilfried Tsonga (5 défaites en 7 rencontres), qui malheureusement pour la France, est forfait pour la coupe Davis. Ses autres confrontations contre les joueurs Francais sont très largement à son avantage (1 défaite en 6 matchs contre Simon, aucune contre Monfils en 5 matchs). Seul Llodra l'a vaincu récemment, et le casse tête "qui pourra avoir la peau de Djokovic" occupe toujours l'esprit de Guy Forget.
Mais un joueur, aussi bon soit-il, ne peux faire gagner une coupe Davis tout seule. Et l'entraineur Bogdan Obradovic doit faire face à un dilemme pour son choix de numéro 2, entre Tsiparevic et Troicki. Le premier est un joueur d'une grande expérience (43 matchs joués en coupe Davis) et dans une excellente condition physique, tout en ayant été le héros de la demi-finale contre les Tchèques. Troicki, lui, est sur motivé, ayant remporté son premier titre à Moscou après avoir triomphé notamment de Stepanek. Mais ses résultats guère convaincants en coupe Davis risquent de jouer contre lui.
Le quatrième homme, Nenad Zimonjic, est sans le moindre doute le moins connu des joueurs Serbes, mais paradoxalement l'un des plus dangereux. Ce géant de plus d'1m90 possède ni plus ni moins que 39 titres en doubles. Il a été également numéro un mondial de la discipline en 2008. En clair, un joueur de double de premier ordre, qui n'a aucune leçon à recevoir de personne dans ce domaine.
L'équipe de France, elle, peut compter sur un niveau moyen de ses joueurs plus élevés (plusieurs ont été dans le top10 mondial, ils sont tous bien classés en général et peuvent gagner contre les plus grands dans un bon jour) mais n'a pas de "grand" joueur pouvant rivaliser avec un Djokovic sans sortir un match exceptionnel. La plus grande question était qui affrontera Djokovic. Le choix de Guy Forget s'est porté sur Gaël Monfils en n°1 et sur Gilles Simon en n°2, au détriment de Llodra, préservé pour le double.
Le double est l'un des points forts de l'équipe Française, la paire Llodra-Gasquet ayant fait ses preuves à de maintes reprises. Gilles Simon et Gaël Monfils, eux, peuvent s'appuyer sur de bons résultats dans les derniers tournois. Ainsi, Monfils fut finaliste de l’Open de Paris-Bercy, après avoir vaincu Verdasco, Murray et Federer. Gilles Simon, lui, a réussi également des résultats honorables dans les derniers tournois (vainqueur du tournoi de Moselle, demi-finaliste lors du tournoi de Valence).
Aide à décision. Pronostiquer une victoire d'un des deux camps semble risqué. D'un coté, les Serbes sont à domicile, et on avec eux un des meilleurs joueurs mondiaux de simples, et un excellent joueur de double, mais on affaire à une équipe de France tout aussi motivée, composée de joueurs talentueux, et meilleurs en "moyenne", capables de battre n'importe qui dans un bon jour. La finale promet donc d'être particulièrement accrochée: ne vous attendez pas à un 5-0 !