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Les hôpitaux en guerre contre les infections nosocomiales

Publié le 03 décembre 2010 par Nouvellesdelhopital

Hier, nous relayions les résultats du "Palmarès des hôpitaux les plus sûrs" de L'Express. Le classement a en effet de quoi rassurer et les patients et la profession qui semble avoir fait de très gros efforts pour faire baisser les risques d'infection dans les hôpitaux. Xavier Bertrand, de retour aux affaires, rappelle que cela ne fait que 4 ans que l'étude est mise en place, et pourtant, "que de chemin parcouru" :

"Que de chemin parcouru depuis la diffusion publique du premier indice, en 2006 ! Cette année, non seulement la quasi-totalité des établissements ont répondu à l'enquête, mais les résultats de l'indicateur Icalin, qui porte sur les moyens et les actions de prévention des maladies nosocomiales, continuent à s'améliorer. Désormais, 92 % des établissements figurent dans les meilleures classes, en A ou B, sur ce critère. Ces chiffres attestent une forte mobilisation des professionnels."


L'AP-HP, dont les établissements sont très bien placés dans le classement, profite de cette nouvelle pour rappeler dans le Webzine de l'AP-HP sa politique de lutte contre les infections nosocomiales :
A l’AP-HP, on lutte contre les infections nosocomiales

En France, on estime que plus de 8 000 personnes meurent chaque année d’une infection nosocomiale. Les plus fréquentes touchent l’appareil urinaire (30%), les voies respiratoires et le site opératoire (endroit où le patient a été opéré). Alors que le ministère de la Santé a publié le 30 novembre son tableau de bord 2009, point de situation sur les résultats et les actions entreprises à l’AP-HP, pour prévenir ces infections.

Les hôpitaux en guerre contre les infections nosocomiales

Campagne de lutte contre les infections nosocomiales


Les infections nosocomiales, ou infections associées aux soins, sont des infections contractées au cours d’un séjour dans un établissement de santé. Elles peuvent être directement liées aux soins ou survenir durant l’hospitalisation, en dehors de tout acte médical. Tous les patients ne sont pas exposés au même risque de survenue d’une infection nosocomiale : ce risque dépend de l’âge, de l’état de santé du patient, du nombre et de la durée des actes invasifs subis, ainsi que du contexte dans lequel ceux-ci sont effectués (urgence, répétition des actes…)
Comment prévient-on une infection nosocomiale ? Quelles actions l’AP-HP met-elle en place ?Les infections nosocomiales ne sont pas toutes évitables mais le respect par tous de règles simples d’hygiène permet de diminuer le risque. Les membres du personnel se lavent les mains à l’aide de solutions hydro-alcooliques (SHA) avant et après chaque soin, portent des gants en cas de contact avec du sang ou tout autre produit d’origine humaine nettoient et désinfectent le matériel et les surfaces entre chaque patient. Les patients ont une bonne hygiène corporelle et se lavent les mains après les toilettes, ne manipulent pas personnellement les dispositifs invasifs tels que cathéters, sondes ou drains, respectent les consignes de préparation chirurgicale en cas d’intervention : dépilation de la zone opératoire, douche antiseptique. Les visiteurs se lavent les mains avant et après chaque visite d’un malade, n’entrent pas dans un secteur de soins si ils sont porteurs d’une infection des voies respiratoires ou de tout autre maladie transmissible, respectent les mesures d’isolement mises en place pour certains malades, soit pour prévenir la transmission de germes résistants aux antibiotiques, ou de germes transmissibles par voie respiratoire, soit pour protéger les malades les plus fragiles.Aujourd’hui à l’AP-HP, un programme de maîtrise des bactéries multirésistantes aux antibiotiques (BMR) est mis en place dans chaque hôpital : il a permis de diminuer par deux en 10 ans la proportion des staphylocoques dorés multirésistants aux antibiotiques. Une campagne Antibiotiques a été lancée depuis 2006 en partenariat avec la Caisse nationale d’assurance maladie afin de préserver l’efficacité des antibiotiques. La promotion de la friction hydro-alcoolique des mains a permis de multiplier par 10 la consommation de produits hydro-alcoolique, des produits désinfectants pour se laver les mains depuis 2000. Une campagne de sensibilisation à la vaccination contre la grippe, pour les membres du personnel et les patients, est mise en place chaque année dans chaque hôpital. Les réseaux d’eau sont enfin activement surveillés pour prévenir les légionelloses.
Des indicateurs pour évaluer la lutte contre les infections nosocomiales : le bilan 2009Depuis 2005, un tableau de bord national est publié chaque année et mis à disposition des usagers à partir d’indicateurs mis en place progressivement par le Ministère de la santé. Ils mesurent : les activités de lutte contre les infections nosocomiales (indicateur ICALIN), la consommation des solutions hydro-alcooliques (indicateur ISCHA), la surveillance des infections du site opératoire (indicateur SURVISO), la promotion du bon usage des antibiotiques (indicateur ICATB) et l’organisation globale de l’hôpital pour prévenir les infections nosocomiales (score agrégé, élaboré à partir des résultats des 4 indicateurs précédents). Pour chaque indicateur, les établissements sont classés par catégorie, de A (meilleurs établissements) à E.En 2009, 82% des hôpitaux de l’AP-HP se situent en classe A pour l’indicateur ICALIN, 97% pour l’ISCHA, 71% pour l’ICATB. Par ailleurs, 95% des disciplines chirurgicales des hôpitaux de l’AP-HP effectuent une surveillance des infections post-opératoires (SURVISO). Concernant le score agrégé, en 2009, 8 hôpitaux de l’AP-HP obtiennent les meilleurs scores des CHU français, Lariboisière en tête et 95% des hôpitaux de l’AP-HP sont situés en classe A.Par ailleurs, l’AP-HP recueille et analyse depuis 1993 ses propres indicateurs de prévention des infections nosocomiales. Complémentaires des indicateurs nationaux, ils sont plus exigeants et permettent à l’AP-HP de conserver une avance dans ce domaine. Cette année, dans un souci de transparence, la Direction générale de l’AP-HP a décidé de diffuser également certains indicateurs spécifiques à l’AP-HP : cette diffusion est assurée sur le site internet qualité et sécurité des soins et par des affiches posées dans les lieux de passage du public dans les hôpitaux.Ainsi, un « Indicateur Equipe Opérationnelle d’Hygiène » permet d’évaluer la présence dans l’hôpital de médecins et d’infirmières spécialisés dans la prévention des infections nosocomiales, en nombre conforme à la réglementation : en 2009, 35 hôpitaux de l’AP-HP se situent en classe A. Un autre indicateur évalue les moyens mis en œuvre par l’hôpital pour prévenir les légionelloses nosocomiales : en 2009, 95% des hôpitaux sont en classe A. Un troisième indicateur spécifique AP-HP « vaccination des patients contre la grippe » évalue la proportion de patients hospitalisés en long séjour qui sont vaccinés contre la grippe. En 2009 à l’AP-HP, 10 hôpitaux de long séjour sur 12 sont situés en classe A : plus de 90% de leurs patients sont vaccinés contre la grippe.
Les résultats de tous les indicateurs, par hôpital et par indicateur, sont consultables sur le site qualite-securite.aphp.fr.


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