Heo Nan-seol-heon
Une jeune génie
Heo nan-seol-heon est une femme poète qui est née en 1563 (pendant le royaume de Joseon) à Gangneung,
dans la province de Gangwon-do. Son père était Heo yeop, un mandarin civil, et son petit frère était Heo gyun, l’auteur de l’Histoire de Hong Gil-dong, le premier roman coréen écrit en hangul. Son vrai nom était Cho-hi. Et Nanseolheon était son nom de plume. A ce moment-là, les femmes n’avaient pas de nom parce qu’on pensait qu’elles étaient de conditions trop basses. Mais sa famille
avait une façon ouverte de penser.
Surtout depuis son enfance, elle était très douée pour écrire. Son deuxième frère a aidé Heo nan-seol-heon à
étudier. C'est un ami de son frère qui lui a enseigné les lettres. C'était exceptionnel, car cet ami était le poète Yidal, un fils né d’une concubine. A cette époque, cette relation était
impossible.
Quand elle avait 8 ans, elle a écrit un poème, « L’écrit de la poutre faîtière pour le pavillon du paradis dans le palais de la lune (광한전 백옥루 상량문 ; 廣寒殿 白玉樓上樑文) », ce poème a surpris les adultes de son époque. Ce poème a été écrit grâce à son imagination. Elle était invitée dans un palais, le pavillon du paradis dans le palais de la lune (광한전 백옥루). La petite Heo nan-seol-heon avait dépassé les bornes d’âge et de sexe. Elle s'était exprimée elle-même comme l'héroïne d'un monde imaginaire.
La maison natale de Heo nan-seol-heon
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"L'écriture de sa propre main"
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Une vie conjugale misérable
Quand elle avait 15 ans, elle a épousé Kim seong-lip qui appartenait aux Kim du clan
conservateur de Andong. Kim seong-lip jalousait son épouse qui depuis son enfance était appelée l’enfant prodige. Sa belle-mère pensait également sa belle-fille était prétentieuse.
Pour la réussite au concours des hauts fonctionnaires, son mari a passé le plus clair de son temps à flâner dehors au lieu de rester à la maison. Puis la vie avec sa belle
famille a été dure.
Elle a écrit un poème avec regret au début de sa vie conjugale. Mais elle a regretté d’avoir épousé
Kim seong-lip car sa vie était devenue solitaire. Parfois elle écrivait des poèmes réprobateurs sur la société machiste et elle adorait les ermites taoïstes. Elle voulait
ainsi oublier la douleur réelle.
Plus tard son second frère, qui l'aimait, a été frappé de douleurs musculaires parce qu'il buvait
beaucoup trop d'alcool. Puis il en est mort. Plus tard, sur la route de Séoul, son père est mort à son tour d'on ne sait quelle maladie, il allait chercher un remède. Ensuite sa mère est décédée
parce qu’elle a eu une indigestion pendant un voyage. Ainsi, pour comble de malheur, elle a perdu, tour à tour son frère, son père, sa mère puis son fils et sa fille. Pire encore, elle a avorté.
Mais malgré tous ces malheurs, elle ne s’est pas laissée attraper par une tristesse maladive.
Elle a même semblé prévoir sa mort
prématurée dans les poèmes qu’elle a écrit à cette époque..
‹Les tombes de son fils et de sa file›
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Voilà le poème qui s'intitule
:
"Je chante mon
sentiment.(감우;感遇 )"
Les branches et les feuilles d’orchidées flottant comme une plume sur la fenêtre ont tellement été parfumées,( 盈盈窓下蘭 枝葉何芬芳 )
Un coup de vent d’automne l’effleurait et malheureusement le givre frais les a toutes fanées. (西風一被拂 零落悲秋霜 )
La fantastique figure s’est flétrie mais son parfum n’est jamais mort, (秀色縱凋悴 淸香終不死)
En regardant cela, j’ai le cœur gros, je pleure et les pleurs mouillent les manches de mon vêtement.( 感物傷我心 涕淚沾衣袂 )
A ses 27 ans, elle est décédée comme les 27 fleurs d‘hibiscus du poème suivant :
"Les vingt-sept hibiscus tombent sur la terre en rougissant, (부용꽃 스물 일곱 송이 곱게 떨어지니,)"
Les flots d’azur de la mer imprègnent la mer de perle, (碧海浸瑤海)
L’oiseau bleu de Nan s’appuie sur un autre rouge. (靑鸞倚彩鸞)
Les vingt-sept fleurs hibiscus tombent sur la terre en rougissant, (芙蓉三九朶)
sentent le frais sur le givre de la lune. (紅墮月霜寒)
(L’oiseau de Nan est un oiseau mythique dans une légende chinoise.)
Finalement, elle a vécu et elle est morte comme les fleurs de ce poème.
Ses poèmes élogieux
Elle a demandé à
son petit frère, Heo kyeun, qu’il brûle tous ses poèmes après sa mort et presque tous les poèmes ont été brûlés. Mais comme Heo kyeun considérait ces poèmes comme des choses précieuses. Il
en a collectionné un certain nombre qui était resté dans la maison maternelle. Il a publié un recueil de poème de Nan-seol-heon en 1606. Les ambassadeurs qui sont
venus de Chine en Corée ont
été vraiment admiratifs devant ces poèmes, ils les ont emportés en Chine. Plus tard,
des japonais qui sont allés en Chine au XVIIIème siècle les ont rapportés chez eux et les ont
publiés. Ce livre est très connu dans tout l'Orient.
Heo nan-seol-heon, la première coréenne auteure internationale de best-sellers, est née poète mais elle a renoncé à devenir poète car elle a dû vivre, pendant l’époque Joseon, dans une société de femmes opprimées. Elle est une poète très connue comme l’a été Hwang ji-ni.