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Etat chronique de poésie 1066

Publié le 03 décembre 2010 par Xavierlaine081

1066 

Tes yeux se ferment sur la lancinante fatigue d’exister. 

Tu rêves tes pas solitaires dans la neige nouvelle. 

Une douceur étrange vient effleurer ton front douloureux. 

Et lorsque tu lèves les yeux,

Tu distingues un fin filet de lumière 

Qui descend de la fenêtre 

Toujours inaccessible. 

Dans la pénombre de ta cellule, et dans se fin liseré blanc,

Dansent de fines particules de vie, en un ballet incessant. 

Tu fermes encore un peu tes paupières, 

Tu les ouvres à nouveau, pour être sûr de ta vision. 

Peu à peu, sur chaque fine poussière, 

Comme une lime ou comme un poignard 

Caché dans la mie de ton pain quotidien 

Flottent des mots dont les contours se précisent. 

« Amour », lis-tu. 

Et, fermant à nouveau ton regard, 

Une ombre se détache sur le mur clair de tes rêves. 

Elle s’approche, dirige sa main vers ta fièvre qui n’en finit plus. 

Tu t’imprègne de cette douceur au contact de sa paume. 

Tes lèvres s’y déposent avec timidité, puis plus ardemment. 

Elle se penche un peu plus. 

Son corps se courbe avec élégance. 

Elle pose dans une infinie tendresse ses lèvres sur ton front. 

Elle descend sur le fil de tes cils. 

Tes joues rougissent de cette émotion oubliée. 

Elle attrape tes lèvres au passage, comme distraitement.

Tu ne savais plus depuis longtemps ce que désir voulait dire. 

Tu t’abandonnes à cette langueur inhabituelle. 

Bruit métallique du loquet, 

Heurt du métal de la porte contre le mur serein, 

Dans tes pupilles dansent les fines poussières, 

Tu les entend rire, d’un petit rire d’étoile. 

Manosque, 3 novembre 2010

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