A en croire les TV shows culinaires, ça ne peut que mal se passer quand on est aux fourneaux !
« Faut du stress ! », tel est le credo des Masterchef, Top Chef ou autre Dîner presque parfait. Ou encore pire, le récent et affligeant Repas de Famille (le week-end sur France 3).
Décryptage de la recette pour faire de l’audience. Trois ingrédients de base : des candidats, avec quelques incompétents pour mieux les ridiculiser ; un jury critique et méprisant pour mieux les faire craquer ; un enjeu de taille pour faire monter la pression.
Moyennant quoi, il n’y a plus qu’à touiller, sur un fond excessif de musique agaçante et vous aurez conditionné tout ce beau petit monde pour obtenir le résultat attendu. Des cris, des pleurs et des jeunes laissés sur le carreau ! Car, ne nous y trompons pas, aux jeux du cirque, les vainqueurs tirent plus leur gloire de la défaite des vaincus, que de leur propre mérite.
Certes, les heureux gagnants sont récompensés pour leur talent. Mais, ils auront dû endurer l’humiliation de jurés qui jouent les redresseurs de tort. Sans même se donner la peine de s’asseoir à table, pour goûter les préparations… Quelle drôle d’image pour le métier de cuisinier ! Se résume-t-il à faire trembler de pauvres candidats sans droit de réponse ? Pour faire de l’audience, angoisse et suspense ont supplanté pédagogie, transmission de savoirs et encouragements pour réussir.
Signé : Petitgrognon