Léviatemps - Maxime Chattam

Quatrième de couverture :

A trop désirer la mort, on finit par trouver pire.
Paris, 1900. Guy de Timée, romancier à succès, vit pourtant dans les combles grinçants d’une maison close. Du jour au lendemain, il a tout plaqué : femme, enfant, amis, réussite, et a décidé de se lancer dans un roman policier qui le plongerait dans les bas-fonds de la civilisation. Il veut être confronté au sang et à la violence.Cette mort qu'il désire tant approcher va surgir au milieu de la nuit en la personne de Milaine, jeune prostituée assassinée dans des circonstances particulièrement étranges. Et si elle n’était pas la première ? Qui rode dans les rues de la capitale, dans l’ombre de l’Exposition Universelle ? Quel est le sombre dessein de ce tueur de femme ? Guy va tenter de le découvrir, en compagnie de la mystérieuse Faustine, de l’inspecteur Perotti et d’Yoshito, un sumo japonais déshonoré…Des cercles ésotériques de Paris aux merveilles de l’Exposition universelle, il va peu à peu mettre à jour un terrifiant secret, celui qui fascine tout homme depuis la naissance de la civilisation : le contrôle du temps.

Mon avis :

Il y a deux auteurs dont j'ai presque tout lu et dont j'achète les derniers livres sans même savoir de quoi ça parle : Jean-Christophe Grangé et Maxime Chattam. Et pour Léviatemps, je ne suis pas déçue dans l'ensemble !
J'ai beaucoup aimé l'ambiance du Paris 1900, bien que je n'ai compris l'intérêt de cette époque qu'à la fin du récit. Avant, l'histoire aurait selon moi pu se passer de nos jours, si l'on excepte les maisons closes. Je m'attendais peut-être à ressentir davantage une ambiance début du siècle, je ne sais pas.
Le fond de l'histoire, le thriller lui-même, les meurtres, tout cela est comme d'habitude parfait avec Maxime Chattam ! J'ai adoré, je me suis totalement laissée emporter par l'enquête. Même si, je dois l'avouer, j'ai eu du mal au début à trouver Guy, le personnage principal, tout à fait crédible. Il mène une enquête, une réflexion comme s'il avait fait cela toute sa vie, comme s'il était criminologue. Certes, cela est argumenté par le fait qu'il soit écrivain et donc doté d'une faculté de comprendre les êtres.
J'ai néanmoins apprécié le caractère contrasté de Guy : anti-héros, il a abandonné sa famille pour aller vivre dans un bordel parisien, avec une profonde intention d'écrire un livre noir, qui sondera l'âme humaine dans ce qu'elle a de plus terrifiant. Aussi, on devine au détour de quelques passages, qu'il a peur de sa propre fascination pour le Mal : perversion, attirance malsaine ? Au fond, on ne peut nier que chacun de nous est fasciné par les serial killer, ces hommes qui tuent et peuvent en parler comme s'il racontait ses vacances. C'est quelque chose qui perturbe, incontestablement.

Une lecture très sympathique, et mes considérations sur Guy sont loin de faire l'unanimité, ce qu prouve que c'est un ressenti très personnel donc, n'hésitez pas à lire ce livre !